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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS IVIETALLIFÈRES

hauteur est variable; en quelques points elle dépasse e mètres, tandis qu'ailleurs elle est à peine de n',5o ; la moyenne est

généralement un peu inférieure à la taille ordinaire d'un homme. Il est probable que ces différences de hauteur sont dues à des erreurs de nivellement et que les points où cette hauteur est exagérée sont ceux où il a fallu abaisser le sol de la galerie pour la régulariser et la faire servir à l'écoulement des eaux ou au roulage. Ces galeries sont presque toujours tortueuses; on voit que souvent les mineurs qui les creusaient modifiaient leur direction ; on y rencontre fréquemment en effet des changements brusques, au voisinage desquels se trouvent des chantiers abandonnés

qui forment ainsi de petits culs-de-sac s'ouvrant dans la galerie.

En beaucoup de points où la roche est dure, ces chantiers sont admirablement conservés; tous ne sont pas identiques. Le plus souvent, le travail au chantier se faisait de

bas en haut ; la largeur de la galerie était prise en deux fois, en commençant par la moitié de droite, et chaque moitié, étant abattue en trois parties, présentait la disposition par gradins renversés, représentée Pl. VIII, fig. 7 et 8;

quelquefois le front de taille est en escalier, toute la largeur de la galerie est prise à la fois, et le point le plus avancé est au toit ( V. fig. 9 et , fo, Pl. VIII). Cette disposition. pouvait permettre, une fois raVancement fait sur une certaine hauteur au toit, de faire sauter les gradins inférieurs à coups de masse ou à l'aide de coins en frappant verticalement de haut en bas. Mais le peu de largeur de la galerie devait rendre difficile l'enlèvement des premiers gradins à l'aide du marteau et de la pointerolle. Ailleurs, le front de taille est également en gradins droits, mais les gradins n'ont pas toute la largeur de la galerie et sont, par suite, fort étroits ; tantôt la série de gradins est située au milieu même du front de taille (V. fig. 11:et 15,

Pl. VIII), tantôt elle est rejetée contre l'une des parois

DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).

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(V. fig. 12). Les masses laissées ainsi en arrière de chaque côté ou d'un seul côté dela galerie pouvaient alors être abattues plus facilement, mais le travail dans ces gradins étroits devait être fort pénible. Quelquefois aussi, le front de taille

est droit, et l'on voit sur l'un des côtés, tout contre la paroi, sur toute la hauteur de la galerie, une entaille étroite et profonde, une sorte de havage vertical analogue à ce que les carriers de Paris nomment tranche de déferrnage (V. fig. 14 et 16, Pl. VIII). Cette entaille n'est pas toujours de largeur uniforme, elle est quelquefois 'composée de parties triangulaires qui forment, pour ainsi dire, autant de reprises dans le travail (V. fig. 15 ) ; il est probable que ces entailles verticales, une fois amorcées par le haut au marteau et à la pointerolle, étaient continuées vers le bas à l'aide de pics lourds manoeuvrés verticalement et analogues aux marteaux à pointes des tailleurs de pierres ; les traces laissées sont en effet semblables à celles que l'on voit sur les blocs ébauchés ; elles sont formées de lignes verticales continues et régulières. Sur les parois très-régulières et très-planes d'un grand nombre de ces galeries, on voit les traces de trous circulaires faits au fleuret ; leur axe est presque exactement dans le plan même de la paroi et dirigé horizontalement. Ces trous ont 4 centimètres de diamètre ; ils sont très-nets et l'examen de leur fond montre qu'ils ont été forés à l'aide de .fleurets dont la pointe avait la forme indiquée par la fig. 17, Pl. VIII; tous présentent en effet, au fond de la cavité sphérique qui les termine, une petite cavité conique et très-aiguë. Il est 5o probable que ces trous, qui avaient une profondeur de de coins au moins, servaient à l'abatage de la roche au moyen de fer analogues au coin liégeois qui a été employé dans le pays de Liège pour l'abatage de la houille (*). Dans les ga(*) M. L. y. Gsell, ingénieur des travaux de l'Allerbeiligen Gang, pense qu'on y enfonçait des coins en bois que l'on humectait en-