Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)

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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS 'MÉTALLIFÈRES

leries qui portent ces traces de trous de fleurets, on voit en outre des encoches faites dans la roche, disposées en regard l'une .de l'autre sur les deux parois et sur deux rangées en hauteur. On croit que ces encoches servaient à encastrer des pièces de bois transversales auxquelles on suspendait de lourds marteaux formant béliers et servant, soit à frapper sur les fleurets pour forer les trous, soit à agir ensuite sur les coins pour faire sauter la roche. La disposition des trous de fleurets, toujours horizontaux et dirigés parallèlement aux parois, montre qu'on n'avait jamais besoin que d'efforts horizontaux et longitudinaux pour frapper sur les fleurets ou les coins, et donne une grande vraisemblance à la supposition qui vient d'être émise. On ne sait pas exactement à quelle époque remonte ce mode de travail ; on le

croit antérieur à l'emploi de la poudre, car le peu de largeur des galeries empêche de croire que ces trous aient pu servir au tirage à la poudre ; du reste, dans tous les travaux anciens faits à la poudre, la disposition des trous de fleurets est la même que dans les travaux récents; ces trous sont toujours plus ou moins obliques sur les parois, et ces dernières sont toujours irrégulières et jamais planes. Nous avons pu voir dans. une des veines du filon, ,en point où le remplissage est très-dur, des chantiers d' abatage en taille montante par gradins renversés ; ce chantier a dû être abandonné par suite de l'appauvrissement de la veine en minerai et de sa trop grande dureté ; ils est aussi net

que s'il datait d'hier. La veine a environ i mètre d'épaisseur et son pendage est de 20 à 25° au plus. C'est en ce point qu'on voit sur les épontes polies de la veine, comme nous l'avons signalé plus haut, des stries de glissement faisant avec la ligne de pente un angle de 4o°. Dans ces suite et dont le gonflement faisait éclater la roche. D'après son opi-

nion, la pointe que portait le fleuret servait it le maintenir bien centré quand on le faisait tourner autour de son axe.

DU DISTRICT DE SHHEMNITZ (HONGRIE).

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épontes sont creusées des encoches se correspondant au toit et au mur, qui servaient à l'encastrement de buttes, destinées, non à soutenir le toit qui est très-solide, mais â permettre aux ouvriers de monter au chantier et de s'y maintenir, ce qui eût été impossible sans cela avec un mur aussi bien poli. Les gradins qui composent ces chantiers sont d'une grande régularité et tous égaux entre eux ; leurs parois sont planes comme cellesdes galeries. L'avancement de chaque gradin était disposé comme un chantier de ga lerie, et pris en deux fois. (V. fig. i8, Pl. VIII). Parmi les nombreux ouvrages à la pointerolle que l'on peut admirer dans les vieux travaux de l'Allerheiligen Gang, galeries, cheminées, chantiers, etc., nous devons citer mi

escalier tournant formé de quatre rampes disposées à angle droit à la suite l'une de l'autre autour d'un axe vertical, et destiné à mettre en communication deux étages voisins de l'exploitation. La distance verticale de ces étages est de 20 mètres environ, Chacune de ces rampes est for-

mée d'une galerie en pente très-roide, de section identique à celle des galeries de niveau; les marches de l'escalier sont faites de pièces de bois transversales encastrées dans les parois. La roche dans laquelle ces rampes sont creusées est absolument compacte, sans aucune fissure aussi se sont-elles admirablement conservées. Cet escalier est certainement un des travaux de mines les plus originaux.qu' on puisse voir ; on s'explique difficilement le motif qui le fit percer, surtout quand on songe au temps qu'il fallut y consacrer. Mais il est un témoin irrécusable de la richesse de la mine à l'époque où il fut exécuté; il fallait en effet que les mineurs eussent des ressources superflues pour les employer à des travaux aussi luxueux. Cette époque n'est pas connue ; on a trouvé fort peu de dates inscrites dans ces vieux travaux. Nous avons parcouru ceux qui sont abordables, et BOUS n'en avons vu qu' une seule, celle de 156o. En revanche, on peut voir en quelques points des