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Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)

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DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).

dessins grossiers gravés sur les parois des galeries : vers le bas de l'escalier dont nous avons parlé se trouve une main dessinée à la pointerolle et au-dessous, inscrit en caractères gothiques, le salut des mineurs allemands « Gliick auf ! »

CéS travaux présente un attrait puissant; ils forment pour ainsi dire autant de pages de l'histoire des mines, et nous avons pensé qu'il n'était pas sans intérêt de les décrire ici avec quelques détails.

avec le dessin d'un marteau et d'une pointerolle (5). La légende rapporte qu'un mineur travaillant en cet endroit fut visité par un kobold avec lequel il eut une discussion violente ; le kobold voulut lui donner un soufflet, mais le mineur se détourna vivement et la main du kobold frappa avec tant de force sur la paroi de la galerie qu'elle s'y imprima. Après le départ de ce visiteur importun, le mineur, en signe d'allégresse, grava un « Gliicic auf ! au-dessous 'de l'empreinte de la main. Ailleurs dans le Dreiniiinnerschlag, à l'endroit où se trouve, gravée la date 156o, on peut voir encore complet le portrait grossier d'un mineur

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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES

TRAVAUX ACTUELS. - La méthode d'exploitation généra-

lement adoptée à Schemnitz est celle des gradins renversés, mais dans beaucoup de cas, surtout au voisinage du niveau

des eaux, on pousse des chantiers en gradins droits, tant que l'irruption des eaux ne force pas à les suspendre. Nous ne ferons qu'indiquer les traits généraux qui caractérisent l'ensemble de l'exploitation, sans entrer dans les détails; les travaux sont trop peu actifs aujourd'hui pour que l'étude de ces détails puisse donner des indications précises; nous passerons successivement en revue l'abatage en ga-

et reconnaître aux traits du dessin qu'a cette époque le costume était le même qu'aujourd'hui, et qu'on portait

leries et en chantiers, le roulage, l'extraction, l'épuise-

déjà aux épaules ces poufs épais, particuliers aux mineurs de Schemnitz, si bien faits pour amortir les chocs inévitables -quand on circule dans des galeries basses et étroites. Il y avait ainsi trois portraits l'un à côté de l'autre; deux d'entre eux sont détruits, par suite de l'éboulement de la roche ; ce sont ces portraits et une légende qui s'y rattache qui ont fait donner à cette galerie le nom qu'elle porte, Outre les travaux remarquables dont nous venons de parler, les vieilles mines de l'Allerheiligen Gang contiennent d'énormes excavations, parmi lesquelles on peut citer l'Erzsinkner Zeche, la Kegelplatz et la Kanzel, et qui témoignent de ce que fut la richesse du filon. La visite de

canique des minerais, et nous terminerons en donnant

(') Ce dessin montre qu'alors le manche de la pointerolle était très-oblique ; les vieilles armoiries de la ville de Schemnitz, sculptées sur la Dillner Thor, qui contiennent un marteau et une pointerolle, donnent à ce dernier instrument la même forme; cette

disposition devait être fort commode pour travailler dans les angles.

ment ; nous indiquerons le principe de la préparation méquelques renseignements statistiques sur la production des mines.

Abatage. - L'abatage en galeries et en chantiers se fait à la poudre, excepté dans le cas où la roche est décomposée. Généralement on se sert de poudre de mine ordinaire; les coups de mine sont de petites dimensions, leur profondeur varie de o,4o à om,6o ; le tirage se fait à un seul homme. Dans les parties très-dures, on emploie la dynamite.

Règle générale, les galeries et les chantiers sont poussés

sur les dimensions uniformes de in',5o de largeur sur 2 mètres de hauteur, quelque mince que soit la veine poursuivie ou exploitée. Dans le cas où le filon a plus de i",3o de puissance, on l'abat tout entier; mais si sa largeur devient trop considérable, les chantiers sont poussés en traverS"avec les dimensions indiquées ; c'est ce qui arrive dans

les points exceptionnellement riches ; on applique là la