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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES

lave, et ainsi de suite ; lorsqu'il n'a plus que peu de matière sur l'auget, il termine la séparation à l'aide du filet d'eau, qu'il dirige d'une façon convenable ; il arrive ainsi à séparer les globules de mercure ou d'amalgame qui avaient échappé à l'action des toiles, et obtient pour chaque lavée une petite tache blanche formée de poussière de mercure ; le métal ainsi obtenu est rassemblé dans une sébile en bois.

Le maniement de cette espèce de table à main est assez délicat; il faut être très-expérimenté pour tirer un bon parti de cet instrument; d'habitude, c'est le chef de l'atelier seul qui s'en sert. Dans d'autres ateliers, on supprime les moulins d'amalgamation, et, au sortir des bocards, lès schlamms se rendent dans les labyrinthes et de là sur les tables à secousses. On a employé quelquefois dans l'un ou dans l'autre traite-

ment les tables à secousses latérales de M. de Rittinger, mais on y a renoncé, surtout dans le cas où les moulins d'amalgamation n'existent pas ; leur emploi amenait la perte

de la majeure partie de l'or : on comprend en effet que ce dernier métal se trouvant sous la forme de paillettes excessivement petites et surtout excessivement minces, ces paillettes pouvaient surnager au-dessus du courant d'eau

toujours un peu fort qui règne sur ces appareils et être entraînées par lui.

Les schlamms riches préparés avec les matières non amalgamées sont traités sur l'auget comme nous l'avons indiqué plus haut pour ceux qui proviennent de matières amalgamées ; alors, la partie que l'on sépare est de la poudre

d'or; on rassemble cette poudre d'or dans une sébile de bois, dans laquelle on fait l'amalgamation. Minerais plombo-cuivreux. - Au sortir de la mine, les minerais plombo-cuivreux sont Passés au scheidage et séparés en cinq catégories Minerai de plomb à fondre id. de cuivre '

(Bleierze). (Kupfererze).

DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).

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Minerai de plomb à bocarder (Pocligéinge). id. de cuivre Stériles.

Les minerais à bocarder se composent surtout de quartz et de sinople avec mouches de galène ou de pyrite. Ce sont les principaux minerais aurifères. Leur traitement se fait d'après le même principe que celui des minerais d'argent,

c'est-à-dire que l'on commence par les bocarder à mort, afin de dégager les paillettes d'or qu'ils contiennent; ils sont ensuite amalgamés, puis traités sur les tables, ou bien traités directement sans amalgamation préalable. Le traitement sur les tables. est le même dans les deux cas ; on emploie généralement les tables à secousses ordinaires précédées de spitzliasten ou de spitzlutte. Dans quelques ateliers, on se sert des tables Rittinger, mais on a reconnu que leur emploi occasionnait des pertes d'or considérables lorsque l'amalgamation n'avait pas été faite antérieurement ; aussi ne les applique-t-on qu'aux minerais préalablement amalgamés. Parfois aussi, on se sert de tables tournantes concaves (Drehherde); ces appareils donnent de bons résultats.

Le minerai fini aux tables est traité au Goldlutte; cet appareil consiste en une sorte de caisson allemand incliné de 5o à 400 sur l'horizon ; le minerai à laver est disposé à la

tête de l'appareil; on donne un faible courant d'eau qui s'étend en nappe ; l'ouvrier, armé d'un petit balai, délaye les matières dans l'eau, puis, quand la lavée s'est répandue sur la longueur du caisson, il agite légèrement avec son balai et' remet le minerai en suspension ; les matières les plus légères sont entraînées.; il répète l'opération plusieurs fois. On voit successivement les parties quartzeuses, puis pyriteuses, qui sont entraînées ; on les fait couler dans des récipients différents, afin de les séparer. Il reste sur la table de la galène presque pure en petite quantité, dans laquelle se trouve concentré tout l'or contenu dans le minerai, s'il n'a pas été amalgamé, ou tous les globules de mercure ou