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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE

SYHNITES.

Les syénites jouent au Chili un rôle beaucoup plus important que le granite. On les rencontre vers le détroit de Magellan, où elles ,forment les sommets les plus élevés de cette partie des Andes ; on les retrouve dans la même posi7, tion près du volcan d'Osorno et elles forment probablement l'axe des Andes depuis ce point jusqu'à l'extrémité, sud du continent. Au nord d'Osorno elles continuent à former l'axe de cette chaîne jusqu'au volcan de Pangui-Pulli. Elles reparaissent ensuite de distance en distance, soit sur l'axe des Andes, soit sur les deux versants où elles remplissent de longues failles dirigées du sud au nord avec une faible in clinaison vers le nord-est. Au nord du 54e degré elles apparaissent également dans la chaîne maritime et continuent à se montrer ainsi jusque dans le désert d'Atacama; enfin on les retrouve près de la Paz, où elles traversent la chaîne orientale des. Andes. Ces roches ont injecté les couches du grès rouge qui à leur contact a été changé en porphyre ; elles paraissent se rapporter à différentes époques, car dans

quelques conglomérats du grès rouge on rencontre des fragments roulés de syénite, tandis que dans d'autres parties on la voit injectée dans ces mêmes conglomérats. Les syénites du Chili présentent d'ailleurs un grand nombre de variétés qui paraissent être en rapport avec leur âge. Les plus anciennes ne diffèrent guère du granite que par la présence de l'amphibole ; les variétés plus récentes ne renferment presque point de quartz ni de mica ; souvent l'am-

phibole disparaît et la roche "ne présente plus qu'une masse de feldspath à très-petits cristaux qui forme le passage entre les syénites et les porphyres quartzifères. C'est ainsi qu'elle se présente dans le nord du Chili et le désert d'Atacama. L'orientation moyenne des failles occupées par les syénites correspond exactement à celle de la chaîne des

DE LA CHAÎNE DES ANDES.'

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Andes chiliennes. La première ébauche de cette chaîne a donc eu lieu pendant le dépôt du grès rouge ; les syénites devaient arriver à la surface en suivant une grande déchirure de la même manière que Ton voit les centres d'éruption volcaniques se déplacer en suivant une même ligne ou des fentes parallèles, qui probablement se communiquent dans la profondeur. PORPHYRES QUARTzirÉREs.

Les porphyres quartzifères se composent d'une masse pétro-siliceuse dans laquelle se trouvent implantés des cristaux de quartz affectant la forme bipyramidale. On les rencontre dans la Bolivie, oit ils percent de distance en distance soit à la base de la chaîne orientale, soit sur l'axe de la grande plaine qui s'étend entre les lacs de Titicaca et de Pocopo où ils forment les montagnes de Sicasica, d'Oruro et de Potosi;'célèbres par leurs mines d'argent. Au Chili, ces porphyres sont beaucoup plus rares, et ne se montrent que dans le nord ; on les rencontre surie plateau de Très-Puntas, à Chana,rcillo, au Cerro-Blanco et dans la chaîne qui ferme à l'ouest la vallée de Manflas. Les rapports de ces roches avec les terrains stratifiés leur assignent une origine plus récente que celle des syénites ; près de La-Paz elles coupent les couches du grès rouge et du trias ; près de Chanarcillo elles ont redressé:les couches du calcaire compacte qui forment la partie supérieure du terrain jurassique. L'orienta-

tion des couches redressées, ainsi que celle des masses porphyriques tant au Chili qu'en Bolivie est parallèle à celle

de la chaîne orientale des Andes. C'est-à-dire N. 57° 0.

c'est donc .vers la fin

rapportée au méridien de des dépôts jurassiques qu'if faudrait rapporter le soulèvement de cette chaîne ou plus exactement le redressement des ceucheS suivant' la direction N. -N.-0. ; car les Andes orientales, de même que celles du Chili, sont le résultat de plusieurs soulèvements qui se sont superposés.