Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DE LA CHAÎNE DES ANDES.
ils vont en augmentant de volume près des surfaces, de séparation, comme cela aurait lieu pour des bulles de gaz soumises à une pression décroissante. Les matières qui forment ces géodes sont d"ailleurs les mêmes que l'on rencontré dans les filons argentifères, c'est-à-dire le quartz, le spath calcaire, le double carbonate de chaux et de manganèse, la prehnite et les zéolites ; on y trouve
de la vallée, le porphyre augitique disparaît sous des
pickel, le nickel ét le cobalt ; plus bas encore, l'arsenic et l'antimoine disparaissent, le soufre forme presque seul toutes les combinaisons, et c'est à cette profondeur que se. rencontrent ordinairement la galène et la blende. En même temps que ces combinaisons se succèdent, des changements non moins remarquables s'observent dans les matières qui forment la gangue deS filons ; vers la partie supérieure, ce sont le spath brunissant, les oxydes de fer et de manganèse qui dominent ; puis ils sont remplacés par le calcaire spa-
roches modifiées ; ces roches sont divisées en gros frag-
thique, la barytine et le quartz, et c'est ce dernier corps
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aussi quelquefois des filets d'argent natifs ; près :de l'origine
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ments et forment comme une brèche dont les parties sont
qui domine dans la partie inférieure. Cette disposition est
cimentées par les mêmes matières qui constituent les géodes
générale pour tous les filons qui traversent une grande épaisseur de couches, comme on peut le vérifier à Tres-
de l'amygdaloïde. Enfin en remontant encore on voit ces petites veines de calcaire, de quartz et de prebnite se réunir
pour former les filons qui sont exploités aux mines de Rodaïto. La mine de San Antonio, dans la vallée de Copiapo, donne lieu- à des remarques à peu près semblables ;
ici le trachyte remplace le porphyre augitique; il n'y a point d'amygdaloïdes, mais au contact du trachyte et de la roche encaissante on retrouve la même disposition ; ce sont encore des fragments anguleux de trachyte et de roches sédimentaires reliés entre eux par la silice et le calcaire, et
c'est dans l'espèce de réseau que forment ces corps que l'on rencontre l'argent bismuthal, le bismuth natif et l'arséniure de cuivre. Tout semble donc indiquer que les' matières métalliques étaient chassées de la masse tracbytique en même temps que l'eau qui tenait en dissolution la silice et les carbonates calcaires. Dans les filons qui ont été reconnus jusqu'à une grande profondeur, on remarque que les cdmbinaisons métalliques y sont disposées dans un certain ordre ; les chlorures, bromures et iodures occupent toujours la partie supérieure où
ils sont associés avec l'argent natif. En descendant plus bas, on rencontre les sulfo-arséniures et sulfo-antimoniures. C'est aussi à cette hauteur qu'apparaissent le mis-
Puntas, à Charnarcillo, et à Arqueros. Dans les parties où la masse plutonique se trouve plus rapprochée, on ne rencontre que des sulfures ou des arséniures ; c'est le cas des mines de San Antonio, de celles .des environs de Santiago et du plus grand nombre de celles de la Bolivie. Les dépôts de cuivre appartiennent à deux époques ; les plus anciens se rapportent aux hypersthénites. On a déjà vu que cette roche contenait beaucoup de fer titanifère et quelques particules de pyrite ; ce sont ces substances qui forment sur les côtés où le prolongement des dykes dlypersthénite des filons qui atteignent souvent une grande puissance; ils sont formés de quartz, de fer oxydulé, de pyrite et de cuivre jaune ou panaché ; on y rencontre aussi quelquefois de l'or et du sulfure de molybdène ; mais l'argent, le plomb, le nickel et le cobalt y manquent absolument. Les mines du Chili qui se trouvent situées dans la chaîne maritime appartiennent en général au X dépôts de cette époque : telles sont celles de Calleo, de Catemus, Panulcillo, du Brillador et de la Higuera. Les dépôts cuivreux d'origne plus récente se rapportent aux porphyres augitiques et présentent, quant à leur composition, la plus grande ressemblance avec les dépôts ai'-