Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)

NOTE DE M. LESEURE

leroi ne parle pas d'une manière éclatante en faveur du système de cette machine pourvue du régénérateur de force, et enfin si le vrai chiffre de rendement de 24.562 k.m. de travail utile par kilogramme de vapeur dépensée ne confirme pas en bloc et bien positivement tous les avantages distincts dont j'ai fait mention, tant dans l'exposé du système que dans celui des résultats d'expérience. Pour ceux des lecteurs qui n'ont pas pris connaissance de cet exposé complet, ni de mes « Observations rectificatives » insérées dans la Revue de Liége, je résume ces avantages du régénérateur de force comme suit 1°) Suppression de tout l'excès de poids de la maîtresse

tige, en tant qu'il ne sert pas à vaincre les frottements à la descente, d'où il résulte une réduction importante du travail vapeur à dépenser, et par conséquent une économie proportionnelle de combustible.

20) Production d'une détente particulière, que j'ai appelée détente mixte, attendu qu'elle se fait pendant toute la durée même de l'admission; cette détente mixte donne lieu

à une meilleure utilisation de la vapeur dépensée, et par suite à une nouvelle économie de vapeur et de combustible. 5°) L' économie totale résultant des deux effets énoncés en 1 et 2 s'élève à environ 20 à 25 p. 100 et peut atteindre, dans beaucoup de machines, une proportion plus forte encore; elle concerne non-seulement les frais d'exploitation annuels, mais également les frais de premier établissement,

attendu que le nombre des chaudières, pour produire la vapeur nécessaire, se réduit également dans la même proportion.

4°) La course de la maîtresse tige est limitée d'une manière très-sûre et tranquille, et sans chocs; le danger d'une chute désastreuse des tiges est complètement écarté, sans qu'il faille le prévenir au moyen de l'étranglement plus ou moins prononcé de la soupape d'équilibre, qui doit au contraire être ouverte au maximum possible de débouché.

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RELATIVE AU MÉMOIRE DE M. BOCHKOLTZ.

5°) La vitesse de marche des machines est considérablement accrue, sans préjudice des temps d'arrêt nécessaires entre les évolutions respectives, ni de la sécurité ou de la tranquillité de la marche, de telle sorte que le nombre de levées par minute est augmenté environ de 5o à 6o p. 100; il en résulte que la puissance effective des machines, tout en travaillant avec les mêmes pompes, dont les dimensions

ne sont pas changées, est augmentée dans la même proportion, relativement à la quantité d'eau épuisée. 6°) Cet accroissement important de la puissance des machines permet, lorsqu'il s'agit de construire une nouvelle machine d'une puissance maxima donnée, de l'établir, ainsi que les pompes et la maîtresse tige, dans des dimensions bien plus petites que dans les circonstances actuelles (sans régénérateur de force), et par suite d'en réduire sensiblement les frais d'établissement.

7°) Le régénérateur de force peut être appliqué sans grande difficulté à toute machine existante, qu'elle soit à traction directe 'ou à balancier, à simple ou à double effet,

et à plus forte raison aux machines qui sont à construire.

80) Les frais d'établissement du régénérateur de force sont peu considérables, par rapport à ses grands avantages, et ils sont entièrement couverts ou amortis déjà dans la première ou deuxième année par les économies seules à réaliser dans les frais d'exploitation. Qu'il me soit permis d'ajouter en terminant que ces avantages importants, qui sont bien confirmés pratiquement par les applications faites du régénérateur de force à deux machines construites par MM. L. A. Quillacq et G', constructeurs de machines à Anzin (Nord) (*), ont été appré-

(*)Mvl. L. A. Quillac et C` sont seuls autorisés à appliquer en France les deux régénérateurs de force brevetés (s. g. cl. e.). TOME IV, 1873.

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