Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
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FAUNE DU QUADERSANDSTEIN INFÉRIEUR.
FAUNE DU QUADERSANDSTEIN INFÉRIEUR.
caractérisé à sa charnière par deux fortes dents divergentes, placées de chaque côté de la fossette du cartilage, et par une série de crénelures au bord cardinal ; ces traits le
pèces décrites jusqu'ici par M. Geinitz et ses collaborateurs.
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distinguent du genre Janira, tandis que l'inégalité des valves et l'absence de byssus le séparent des Pecten. Les mêmes dents divergentes existent aussi dans quel-
ques autres Pecten du terrain jurassique , tels que le P. Hedonia, d'Orb., et un groupe d'espèces du jura supérieur encore assez mal connues, qui figurent dans les collections sous les noms de Pecten Verdoti, Thurm., P. Dunensis, Tburm., P. globosus, Quenst. (*), P. Moreanus, Buv., P. Monsbeliardensis, Contej., etc. Il conviendra de séparer ces espèces du genre Pecten, dont elles paraissent différer encore par l'absence de byssus. Il ne semble pas possible de les ranger parmi les Neithea, les deux valves étant parfaitement égales; on peut en former un genre sous le nom de lledonia, et appeler l'espèce type H. Orbignyi. Une des espèces de Neithea décrite par M. Geinitz sous le nom de Vola phaseola est très-commune au Mans dans les couches à 0. biauriculata et au-dessus (carentonien). M. Geinitz a été induit en erreur par d'Orbigny, qui l'a
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Nous avons cru devoir donner la liste complète des esCes listes permettent de piger de la grande analogie de la faune qu'ils ont étudiée avec celle d'Essen, du tourtia belge, et du grès vert du Mans. Elles montrent que, comme l'a établi M. Geinitz, et comme il a été déjà dit dans les Annales, le Quader inférieur correspond au cénomanien de d'Orbigny, c'est-à-dire au rhotomagien et au carentonien de M. Coquand. Car à côté d'espèces particulières au rhotomagien comme le Pecten asper, l'Ostrea haliotoidea, le Spondylus hystrix, la Lima tecta, etc., s'en trouvent d'autres, comme les Neithea lvis, N. digitalis, N. longicauda, qui sont propres au carentonien. H y a du reste, même au Mans, un certain nombre d'espèces communes aux deux étages (le Neithea quinquecostata, etc.), tandis que d'au-
tres sont parquées à un niveau restreint, tant il est vrai que les espèces ont eu des existences d'une durée particulière, les unes plus courtes, d'autres plus longues. Il n'est plus possible de soutenir aujourd'hui que les animaux qui
composaient une faune sont tous nés ensemble, et tous morts le même jour pour faire place à une nouvelle popu.
figurée, sous le nom de Janira pbaseola ; l'espèce de Lamarck
lation.
est très-différente; c'est une coquille plus petite, à côtes assez saillantes, qui se trouve au Mans dans la couche à
Malgré les grandes ressemblances qui lient la faune du bassin de l'Elbe à celle du Mans, il n'y en a pas moins de grandes différences, dues sans cloute à des circonstances climatériques ou autres, qui donnaient à chaque bassin ses caractères propres. Nous avons déjà signalé à leur place quelques bryozoaires et polypiers extrêmement abondants en France, et qui manquent en Allemagne ; nous y ajouterons la Caprotina semistriata, d'Orb., et l'Ostrea biauriculata, Lk. Car nous ne pensons pas, malgré l'opinion de M. Geinitz, que l'O. hippopodium de Nilsson soit la même
trigonies, c'est-à-clive bien au-dessous de la précédente. Il y a bientôt vingt ans que M. Guéranger, dans une collection de fossiles du Mans qu'il a généreusement donnée à l'École des mines, et qui nous a été fort utile pour ce travail, a relevé cette erreur ; l'espèce carentonienne doit conserver le nom de Neithea lavis sous lequel Drouet l'a décrite, nom spécifique qu'a adopté d'ailleurs M. Stoliczka (**) , d'après MM. Pictet et Campiche. (*) Cf. Quenstedt, Handl). petr., PI. 5', fig. 55-46. (**) Loc. cit., p. 458.
que l'O. biauriculata, et nous ne saurions voir celle-ci dans la coquille qu'il a figurée. Malgré ces différences, l'ère cénomanienneparaît être une