Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
Quand le prisme de 2"),50 de large sur 5rn,6o de haut est
fini, on en prend un autre pareil à côté, et ainsi de suite. On estime la production du piqueur à 6 à 700k". dans le traçage, 1.500 à 2.000 dans le dépilage. Le roulage et l'aérage se font .comme dans la couche des Trois bancs. Bézenet (fig. 5, 6, 7, 8, Pl. II; fig. 1, 2, Pl. III). La couche est une sorte de lentille assez irrégulière. L'inclinaison varie de 500 à 800; la puissance est généralement forte, la traversée horizontale est d'ordinaire de 20 à 5om. Le charbon est mi-gras, dur, très-solide ; il ne donne pas de grisou. On prend les étages en descendant ; ils ont 24"' de hauteur. Dans chaque étage on prend quatre tranches en montant (ce qui, je l'ai dit, a rarement lieu dans cette méthode). Les trois premières ont 6- de hauteur et sont dépilées par rabatage ; dans la dernière, à cause du tassement des rem-
blais et de la manière inégale dont il se fait, on n'a plus vers le toit que peu ou point de charbon, tandis qu'il en reste 5 ou e' vers le mur. Ce charbon est très-brisé; on le prend comme on peut, généralement par des .traverses horizontales.
Pour exploiter une tranche par rabatage, on trace une galerie de niveau inférieure sous le toit et à 2 ou 5"' de distance de celui-ci, de manière à ne point en suivre les sinuosités .et à faire au charbon le relevage de la couronne quand elle s'est affaissée. En même temps on trace au mur, sous le plan horizontal supérieur, une galerie à remblai ; .elle entaille un peu le rocher. Dans le dépilage on ouvre, à .partir de la galerie à charbon, une série de traverses, allant du toit au mur et espacées de 15rn (d'axe en axe); elles ont ,2"' de large et 2'",5o de haut. Quand une traverse est arrivée au mur, on la continue en montage jusqu'à ce qu'on perce dans la galerie à remblai. Alors on élargit le montage de 1- et l'on y verse du remblai ; puis on procède à la fois au rabatage de la cou-
DE HOUILLE EN FRANCE.
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yonne et à l'élargissement de la traverse qui est portée à 5". L'abatage du charbon se fait au poste de jour, le remblayage au Poste de nuit. Les wagons de remblai sont versés au haut du talus formé par le remblai déjà mis en place. Quand un de ces rabatages est achevé, on laisse à côté un pilier de 1"' et l'on prend une autre galerie de 2' de large;
on enlève le pilier en revenant. Le nouveau chantier est mené comme l'autre. On achève ainsi, en cinq fois, le pilier sur 6"1 de hauteur et une largeur illimitée,.
Les valeurs extrêmes de la production du piqueur sont 1.600 à 2. 000k"- au traçage, d'un côté, 6. 000 à 8. 000k" au dépilage, de l'autre. Les bennes de charbon et de remblai sont roulées par des chevaux dans les niveaux, par des hommes dans les traverses. L'air vient par la galerie à charbon, passe par les traverses et s'en va par la galerie à remblai. Montceau-les-Mines, puits Sainte-Élisabeth. (Voir la 2° édition du Cours d'exploitation des mines de M. Burat, page 79.) La couche 110 1 du Montceau, à laquelle surtout cette méthode a été appliquée, varie assez d'épaisseur et d'inclinaison dans le quartier de Sainte-Élisabeth; on peut admettre qu'elle y a moyennement une pente de o-.25 et
une puissance de 15m, soit une traversée horizontale de 60m. Le toit est un grès solide. Le charbon est assez dur ; il présente une barre schisteuse de o"',5o ou o-,6o d'épaisseur
à 4 ou 5- du mur. Il est riche en matières volatiles ; les menus s'échauffent vite, l'incendie est fort à craindre. Les tranches ont 4cn,5o de hauteur; à l'origine, on comptait en prendre trois successivement, en montant ; mais, comme on s'est décidé promptement à changer de méthode, on s'est contenté de terminer la première tranche. Dans la tranche on trace au mur une galerie à charbon sur le plan horizontal inférieur et une galerie à remblai, 2m,5o plus haut (de sole en sole), laissant une croûte de on',4o entre la couronne et le plan horizontal supérieur. Tomn IV, 1873.
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