Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
Page : Image 42
Révision de 5 janv. 2015 07:00:32, edited by Anonymes
78
DE HOUILLE EN FRANCE.
MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
moyennes; le banc inférieur, divisé en trois parties par des nerfs, se prête naturellement à l'emploi de la méthode par tranches inclinées. L'ensemble du système présente une assez grande ré-
gularité. L'inclinaison moyenne est de 0,125 ; elle peut varier de 0,08 à o,15. Le toit est bon, facile à .soutenir. Le charbon est dur, surtout dans la petite couche du toit c'est de la houille maigre ; le gros sert pour le chauffage, le menu pour la fabrication des agglomérés. Il y a un peu de grisou dans les percements : il n'est pas abondant dans le dépilage ; mais il pourrait s'accumuler dans des vides en cuL-de-sac, qui ne seraient point parcourus par le courant d'air. Le charbon n'est pas excessivement exposé aux incendies ; cependant, si du menu restait dans un ébonlemeut, il pourrait prendre feu. Pour ces deux raisons, il faut boucher de suite tous les vides qui ne sont pas indispensables. La couche est divisée en quartiers par des plans inclinés espacés de 250 mètres et dont la longueur peut aller à A et 5oo mètres. Au haut arrive un niveau principal à remblai, ,au bas un niveau principal à charbon. On fait trois tranches inclinées ; on prend dans la première (la rose) la partie inférieure de la couche du mur, épaisse de i",90 ; dans la deuxième (les planches), la partie supérieure, épaisse de i.",86; dans la troisième, la couche du toit, épaisse de o",80. Le nerf et la barre de rocher intercalés dans le faisceau servant, chacun, de toit à une tranche, on n'a pas besoin de les abattre. En première et en deuxième tranche, le traçage est à peine distinct du dépilage. On laisse des piliers de protection de 25" Je long des voies de roulage principales, et
un autre de Io" le long du plan incliné. Dans celui-ci, sur le mur, on ouvre des galeries de niveau espacées de 25". A partir de chacune d'elles on trace, le long du pilier, un montage de i",5o de large. On mène la galerie
79
sur e de largeur, jusqu'à 7"' du pilier ; alors on s'arrête, et, le long de la voie, du côté de l'amont-pendage, on élève un mur de remblai de o",5o d'épaisseur, laissant un corridor-de i",50 entre lui et le massif, partant du pilier de protection et s'arrêtant à i",50 du front d'avancement de la galerie.
mètres de On prend pour front de taille le parement d long qui est devant ce mur, on le pousse en avant, et chaque
fois qu'il a marché de 2 mètres on met entplace 2 mètres de remblai en avant de la pile déjà formée. Le vide a donc toujours au moins i",5o et au plus 5",5o de largeur. Le long; du parement des remblais, règne un corridor continu qui reçoit un chemin de fer (interrompu au front de taille). Quand le chantier vient percer dans le niveau supérieur, on achève de le remblayer et l'on prend à la suite de la galerie déjà faite un nouveau traçage de 4- de large; on le mène sur 7m de long et l'on fait, comme tout à l'heure, du parement le point de départ d'un chantier montant. On continue ainsi, en s'éloignant toujours du plan incliné, jusqu'à la limite du champ d'exploitation qu'il dessert.- Le dépilage se fait à la fois dans tous les piliers longs, seulement chaque pilier est en avance sur son voisin d'aval de la largeur d'un chantier, c'est-à-dre de 7m. L'ensemble des dépilages forme ainsi, en plan, une suite de gradins renversés. Dès que dans un pilier on a pris en première tranche une quinzaine de mètres, à partir de la pile de protection, on perce, le long de cette pile, un montage en deuxième tran-
che au-dessus du nerf; à côté de ce montage on prend une taille de 7m de longueur, que l'on mène comme on a fait en preinière tranche ; on raccorde le corridor avec les galeries du bas et du haut par de petites rampes sur les remblais. On continue de même, en se tenant toujours à 5 ou 20 mètres en arrière du front de taille de la première tranche.
Pour la troisième tranche, on détourne les galeries de