Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
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MÉT110DES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
et on la remblaye, pendant qu'on en prend une en face vers le toit. On continue ainsi à prendre des traverses dans
l'ordre indiqué par les numéros de la fig. 8. On ménage dans les remblais le prolongement des cheminées à charbon et à remblai pour la tranche suivante. Dès qu'on a dépilé un pilier au premier étage, en même temps qu'on en attaque un second, on attaque le premier pilier du deuxième étage, et l'on continue jusqu'à la fim à faire avancer le dépilage, suivant une diagonale du quar-
tier, lès piliers étant pris dans l'ordre indiqué par les chiffres des fig. 5 et 6. Lorsqu'on a commencé à employer cette méthode, on suivait dans le dépilage de chaque tranche une marche un peu différente. A partir de la cheminée, on prenait une traverse dans toute la largeur de la tranche, puis on prenait une série de recoupes en direction, le long du mur et du toit alternativement. Ala fin, quand il ne restait plus à prendre au milieu que trois recoupes dans la première tranche on une dans les autres, on enlevait le petit massif par des tra-
verses menées à partir de la dernière recoupe, et remblayées avec les portions correspondantes de celle-ci. La présence de nerfs au mur et au toit rendait les recoupes en direction très-difficiles à mener dans ces parties ; ces nerfs s'abattent beaucoup mieux dans une traverse normale à la direction ; enfin, malgré la précaution de prendre en première tranche la valeur de trois recoupes par des traverses, l'enlèvement de massifs parallèles à la galerie d'étage et près de la couronne de celle-ci en rendait l'entretien difficile.
Le rendement du piqueur varie beaucoup, suivant les tranches et la présence ou l'absence de nerfs; on l'estime comme il suit Traçage et 1" tranche. s' et 3' tranche. A' et 5' tranche
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DE HOUILLE EN FRANCE.
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L'air circule de la galerie inférieure à la galerie supérieure par les cheminées des piliers en exploitation ; les autres sont fermées. Les chantiers ne sont aérés que par diffusion. Remarques sur l'exploitation à ciel ouvert.
L'exploitation k ciel ouvert de la houille ne peut avoir une très-grande importance. Cependant nos bassins houilles du centre et du sud présentent souvent des affleurements; on peut y exploiter à découvert jusqu'à une pro-fondeur d'autant plus grande que les couches sont plus puissantes. En effet, la profondeur-limite est celle pour laquelle les frais de découvert égalent l'économie réalisée dans rabatage, le boisage, etc. ; elle correspond à une certaine valeur du cube de déblai par mètre cube de houille découvert. Or le cube de déblai par mètre cube de houille, pour une même profondeur, est en raison inverse de la traversée horizontale de la couche (toutes choses égales d'ailleurs). Quand il s'agit de couches puissantes, les terres et les roches enlevés dans le découvert ont un emploi ; elles servent dé remblais pour l'exploitation souterraine et remplacent ainsi des matières qu'il faudrait presque toujours abattre dans des carrières spéciales. Alors les frais de découvert ne devront plus entrer dans le compte des frais de l'exploitation à ciel ouvert ; celle-ci pourrait théoriquement être poursuivie avec avantage jusqu'à une profondeur limitée seulement par les difficultés d'épuisement. Mais si l'exploitation souterraine restait constante, il en serait de même de la consommation de remblais, et par suite du volume à déblayer dans un temps donné ; la production de houille dans l'exploitation à ciel ouvert, c'est-à-dire l'économie réalisée, serait en raison inverse de la profondeur. Il en résulte qu'on étend les découverts en surface plutôt qu'en profondeur, et qu'on ne les approfondit qu'autant que l'exigent l'étendue des affleurements et la position des puits à remblais.