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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES

frais de boisage deviennent exceptionnellement forts quand ils dépassent 2'. Quand on fait resservir environ un tiers des bois, la main-d'oeuvre forme la moitié de la dépense totale. Quant au boisage des galeries, on trouve en général qu'il est plus coûteux quand on a un réseau supérieur au-dessous du niveau duquel on vient dépiler ; c'est le cas dans les méthodes par rabatage, par tranches inclinées et dans la méthode verticale. L'entretien des galeries devient plus difficile en général quand elles doivent subsister au milieu des remblais, surtout si ceux-ci se tassent beaucoup ; mais si l'on doit choisir entre un traçage précédant de longtemps le dépilage et des galeries à garder dans les remblais, on préfère souvent le second mal au premier ; c'est ainsi qu'à la Grand'Combe (Mine du Ravin) on fait marcher à la fois le traçage et le dépilage à partir du plan incliné, au lieu, comme autrefois, de tracer jusqu'à la limite et de dépiler en battant en retraite. § 2. Remblayage.

Dans les exploitations par remblais, la nature des matériaux dont on dispose a souvent une certaine influence sur le choix de la méthode. Ainsi la méthode par rabatage con-

duit à mettre en place des prismes de remblai de 4 à 6 mètres de hauteur, à côté desquels on vient travailler ensuite; sous peine de dépenser beaucoup de bois pour les maintenir et d'y réussir mal, il faut éviter d'employer ainsi des graviers,- des sables ou autres matières incohérentes ; l'argile, au contraire, convient. De même si l'on a des incendies au-dessus de sa tête, un remblai argileux pourra les empêcher de descendre, tandis qu'ils traverseraient un remblai pierreux. L'argile est surtout indiquée pour le cas où l'on prend des étages peu élevés; elle est bien plus aisée à maintenir en couronne que des pierres. Mais .les pierres

DE HOUILLE EN FRANCE.

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et surtout les galets, mis en place avec soin, tassent bien moins que l'argile dont le volume se réduit de 5o p. 100 et plus. On les préférera donc, comme ménageant mieux la couronne, lorsqu'on prendra un certain nombre de tranches les unes au-dessus des autres. Les remblais proviennent : 1° des nerfs de la couche et des entailles faites au rocher (du moins quand les matières ainsi obtenues ne sont pas spontanément inflammables) ; 2° de vides faits exprès, soit au jour, soit, très-rarement, à

l'intérieur. La majeure partie des remblais sont pris dans des carrières. La descente se fait, soit par de simples balances, soit, quand la profondeur dépasse 2 ou 5oo mètres, par des puits installés comme des puits d'extraction, dont la machine sert de frein ; l'usage de la contre-vapeur est utile dans ce cas. Je n'ai pas à insister sur ces points. Je dirai un peu plus loin quelques mots du transport intérieur des remblais. Les bennes de remblai doivent être déchargées, autant que possible, au chantier. La mise en place est plus facile si les remblais tombent d'un niveau supérieur que s'ils viennent simplement à pied d'oeuvre. Dans le premier cas une partie de ces remblais se placent d'eux-mêmes par le versement : c'est ce qui a lieu dans les méthodes par rabatage et par tranches inclinées (si l'inclinaison est un peu forte), et il y a là pour ces méthodes un certain avantage économique ; mais tout ce qui reste de vide au-dessus du niveau de la galerie à remblai doit forcément être bourré à la pelle. Quand l'abatage se fait par des tailles un peu larges,

le remblai suit le front de taille à quelque distance et avance en même temps que lui ; quand l'abatage se fait par des chantiers de la largeur d'une galerie, .on est obligé de les pousser jusqu'au bout avant d'en commencer le remblayage, et .d'attendre que celui-ci soit fini pour prendre une autre recoupe à côté. Dans ce second cas, le service est bien moins régulier, en même temps que le toit prend