Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
DE HOUILLE EN FRANCE.
plus de jeu avant d'être soutenu et quel'on dépense plus de bois ; c'est ce qui est inévitable dans la méthode par
CHAPITRE VI.
rabatage et assez fréquent dans les autres quand elles s'appliquent à des charbons tendres. La quantité de remblai qu'on emploie par tonne dépend
de la nature du remblai, du soin avec lequel on le tasse et un peu du mode de payement (à la benne mise en place ou au mètre cube de vide rempli). Toutes choses égales d'ailleurs, le remblayage est d'autant meilleur que la consommation de remblai par mètre cube de vide rempli est plus grande. Elle va de G à 9 hectolitres, ce qui fait 5 hecpar tonne. tolitres à Le prix de l'hectolitre de remblai varie avec la facilité du piochage dans la carrière, la distance du point d'entrée
aux chantiers et les moyens de transport employés, le mode et le soin de la mise en place. Le piochage et' le char-
gement peuvent coûter de of,o15 à of,o8 l'hectolitre, la mise en place de 0f,025 of,o7 ; le roulage peut, suivant les cas, descendre à o,02 Ou 0f,05 et monter à of, o ou Of,I2. Somme toute, l'hectolitre revient à of,o8 au moins et of,25 au plus. Pour une tonne de charbon, on a de 0f,45
à if,6o de remblai. Les nombres les plus fréquents vont de .3'05 à Of,2o l'hectolitre, de o',90 à I,20 par tonne de charbon.
Le travail de la mise en place est fait ordinairement par des remblayeurs spéciaux, quelquefois par les piqueurs. Il
coûte plus cher dans ce dernier cas, les piqueurs étant moins vigoureux et moins exercés à ce genre d'ouvrage. La quantité mise en place par homme et par jour va de Go à i5o hectolitres, suivant les ouvriers employés et la distance
de l'endroit où ils prennent les bennes au front de taille; elle se tient très-souvent dans le voisinage de ioo hectolitres avec des remblayeurs spéciaux et le remblai rendu presque à pied d'oeuvre, ce qui correspond à un prix de of,o5 à of,o4 par hectolitre.
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TRANSPORTS INTÉRIEURS.
Le transport intérieur du-charbon se divise généralement en trois parties : transport du front de taille au point de chargement des bennes ; 2° transport du point de chargement à une galerie principale de roulage ; 5° transport de
la galerie principale jusqu'au jour ou jusqu'au fond du puits.
Ce dernier transport se fait presque toujours par chevaux, sauf dans le cas particulier où l'on peut l'effectuer par la seule action de la pesanteur (s). Le tracé et l'écartement des voies principales de roulage sont déterminés par l'allure de la couche, la position du champ à exploiter, le prix des percements au rocher, plus que par la méthode adoptée.
Le chargement des bennes doit se faire autant que possible au front de taille. C'est ce qui a lieu d'ordinaire dans
les méthodes par rabatage et par tranches horizontales. Dans la méthode par tranches inclinées, cela ne se peut plus guère dès que la pente dépasse ora, o à 0'0 2. Alors si elle n'est pas assez forte pour que le charbon glisse de lui-même au bas du chantier, il faudra le faire rouler ou le
jeter à la pelle, ce qui exigera, par exemple, un homme pour trois ou quatre piqueurs. Dans la méthode verticale, il faut brouetter le charbon à la cheminée et l'y verser. Le transport des bennes à la galerie principale de roulage se 'fait par divers moyens. Souvent elles vont plus ou moins directement à une galerie d'étage qui aboutit à un (*) Les moyens de transport mécaniques, si usités en Angleterre, ne sont point employés dans nos bassins houillers du centre et du sud, et il semble que l'irrégularité des couches s'y oppose presque partout à leur introduction. TOME IV, 1873.
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