Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
CHAPITRE VII. AÉRAGE. - INCENDIES. - ACCIDENTS.
§ 1. Aérage.
Lorsqu'on a deux réseaux distincts de galeries, l'un pour
le charbon, l'autre pour le remblai, le premier sert ordinairement à l'entrée de l'air, le second à la sortie; comme celui-ci est en général à un niveau supérieur, t e courant suit une marche ascensionnelle. On peut lui faire balayer les fronts de taille toutes les fois qu'ils vont transversalement d'une galerie à une autre ou qu'ils sont entre deux galeries parallèles à- leur direction et marchent de l'une vers l'autre en s'appuyant d'un côté contre des remblais; il suffit dans ce dernier cas de ménager toujours un 'couloir entre lé remblai et le massif. Cela sera facile dans les méthodes par tranches inclinées et par tranches horizontales,
et dans la seconde période de la méthode par rabatage. Dans la première période de cette méthode et dans la méthode verticale, les chantiers ne peuvent guère être aérés que par diffusion. Il en est de même quand on a dans l'étage une seule galerie et que les tailles en partent pour aller aux, remblais ou aux épontes, ce qui est le cas dans certaines méthodes par tranches horizontales (la Béraudière, le Cretizot). On devra s'imposer l'aérage direct dans les mines à grisou. Je n'ai pas besoin d'insister sur l'utilité d'un remblayage complet pour diriger, répartir et conserver le courant. § 2. Incendies.
La plupart des couches puissantes sont exposées à s'enflammer spontanémenL La méthode d'exploitation doit
DB HOUILLE EN FRANCE.
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10 éviter de provoquer les feux ; 20 permettre de leur faire leur part sans trop de perte, s'ils se déclarent. Souvent les parties supérieures de la couche sont criblées d'anciens incendiesiqui ont une grande tendance. à se propager le long des fissures jusqu'aux travaux placés au-dessous, d'où une troisième condition à remplir, celle de ne pas les faire descendre.
Pour ne pas avoir d'incendie dans un champ d'exploitation une fois terminé, il faut y laisser aussi peu que possible de matières combustibles et d'accès à l'air. On tâche de déhouiller complètement, de retirer les bois, et l'on remplit les vides par un bon remblai. Pour ne pas faire naître de feux pendant le dépilage on doit, une fois la couronne brisée par le tassement des rem-
blais inférieurs, venir vite la prendre sans lui laisser le temps de s'échauffer. La méthode par rabatage, si l'on prend des tranches successives les unes au-dessus des autres, ne le permet pas. Dans la méthode par tranches inclinées, on peut mener très-rapidement chaque tranche sur l'étendue d'un étage, et même dépiler à la fois plusieurs
tranches superposées; on peut donc l'employer dans des couches inflammables, quand le nombre des tranches n'est pas trop grand. La méthode par tranches horizontales se plie fort bien aux exigences de cette situation; on y ménage
la couronne à volonté en donnant peu de hauteur aux étages, en les réduisant même au besoin à une seule tranche. La méthode verticale est spécialement combinée pour amener l'enlèvement rapide de toute la masse dont le pied a été une fois déchaussé ; elle convient pour des couches très-inflammables, pourvu qu'on ne l'applique pas sur une hauteur trop grande. La descente des anciens incendies, quand on est verticalement au-dessous d'eux, est bien plus difficile à éviter. On a quelquefois réussi à la prévenir par l'emploi des rahalages ou de la méthode verticale ; mais le procédé le