Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
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PAR LA FONTE, LES LAITIERS ET LES ACIERS.
CHALEUR ABSORBÉE, AUX TEMPÉRATURES ÉLEVÉES,
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le ramollissement total du laitier n° 26 ne pouvait guère
-On voit par le chiffre de 41 5 calories, rapproché de ceux
avoir lieu au-dessous de 35o calories, on voit qu'il est difficile d'admettre plus de 5o calories pour la chaleur latente réelle des laitiers. A l'appui de cette assertion, je mentionnerai deux expériences faites sur les chaleurs de fusion de scories bisilicatées, obtenues dans l'usine Verdie de Firminy au four Siemens-Martin. Ces scories, riches en manganèse, proviennent du traitement ordinaire de fontes pures, pour acier doux, par des additions de fer puddlé et de minerais de manganèse. D'après une analyse que je fis exécuter au bureau d'essai de l'École des mines, elles se composent de
-des expériences n" 22 à 25, que ces scories peu calcaires du four Martin ne sont guère plus fusibles que les laitiers
Silice. Alumine
53,90 3,33
Protoxyde de fer
,,,8o 26,66
Protoxyde de manganèse . Chaux, magnésie, etc. (par différence).
4,5,
.
100,00
Elles sont cristallines et de couleur brune. Lors d'une première expérience, la scorie a été refondue
dans un creuset de platine et coulée dans le calorimètre au moment où elle allait se figer. Elle se présente alors sous forme de grenailles vitreuses foncées. On a en N. 27.
p=
0 = 1°,96,
d'où
.1.
mo
=413,7.
Dans une deuxième opération, la même scorie a été simplement ramollie au four à gaz, et jetée en cet état dans le calorimètre. Les. éléments sont N° 28. p
107,',
0=-2°,27,
uou
Ce qui donne une différence de.
in0
oxydes de manganèse et de fer. Par contre, les scories des fours de réchauffage des usines à fer, tenant au maximum 3o à 55 p. ioo de silice, sont beaucoup plus fusibles. Une scorie ferrugineuse pareille a fondu facilement au four à
gaz, et a passé brusquement de l'état très-fluide à l'état solide.
Elle est à grandes laines cristallines, d'un gris noir mé-
tallique et donne, par sa coulée dans l'eau, une masse vitreuse d'un noir de jais. Une première expérience m'a donné, pour la chaleur de la scorie près de se figer N. 29.
p = 142g",5,
O = 2°,4o, d'où
=3,6 calories,
et une -seconde, dans les mêmes conditions de température :
N° 3o. p=
0 = i°,76,
n'ou
=_ 519 calories.
On voit par là que même ces scories exigent, pour se fondre, plus de chaleur que la fonte, et que leur chaleur spécifique, comme celle des laitiers, est notablement plus élevée que celles des fontes et des fers.
Je citerai ici, à titre de simple renseignement, un essai fait sur un fragment de brique réfractait-e de Choisy-le-Roi.
On l'a chauffé dans le four à gaz jusqu'au point de fusion de la fonte blanche. Les éléments de l'expérience sont
cal.
= 368,o,
N° Si.
p = 553gr',5, 0=5°,4. d'où
= 287 calories.
cal. .
.
.
45,7,
comme valeur approximative de la chaleur latente de cette scorie.
des hauts-fourneaux, malgré la teneur assez élevée en
Cette expérience prouve que l'argile réfractaire aussi a une chaleur spécifique plus considérable que le fer.