Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
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AÉRIGE DANS LES MINES DE HOUILLE
-DE LA WESTPHALIE.
de sortie, soit pour aller de l'orifice du puits au venti-
puisse répondre d'un courant constant, notamment pour les chantiers reculés, il faut absolument que l'air soit astreint à suivre un chemin bien déterminé, que l'isolement des diverses branches du courant soit complet et que les réseaux
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lateur. La séparation du courant d'air frais et du courant de retour ne peut être complète que dans les minés où il existe deux puits; même dans ces mines, on ne saurait trop s'appliquer à la rendre aussi parfaite que possible c'est seu-
lement par là qu'on peut éviter les irrégularités et les changements de sens du courant, provoqués par le mou-
vement de l'extraction dans les galeries et les puits, et dont on ressent les effets jusque dans les chantiers les plus reculés. Dans le cas d'un courant énergique, deux portes ne suffisent pas pour barrer une galerie; même avec trois portes établies avec soin, il y a encore déperdition d'air sensible.
En général, les galeries d'allongement abandonnées qui débouchent sur les travers-bancs, les remontées devenues inutiles, celles où sont établis des plans inclinés ou qui servent à la circulation des ouvriers, ne sont pas fermées assez hermétiquement. On avu plus haut que, d'après les données recueillies dans 29 mines, le courant d'air perd, en moyenne, avant même d'arriver aux galeries de roulage, 26 p. ioo de son intensité. Convient-il de ventiler les vieux travaux dans les mines à grisou ? Cette précaution paraît superflue dàns les tnines où, par suite de la pression du toit ou du gonflement des roches encaissantes, les vides disparaissent, ou du moins sont bientôt isolés de toutes parts. Il vaut mieux, quand on abandonne une galerie ou un quartier abattu, établir immédiatement de chaque côté un barrage imperméable à l'air. Au contraire, dans les mines où les vides restent longtemps
ouverts, il est bon d'entretenir dans les vieux travaux un courant d'air faible, 'mais continu.
Dans beaucoup de mines on n'adopte pour l'aérage aucun plan bien arrêté; il est naturellement très- difficile', sinon impossible, d'y régler le courant d'air. Pour qu'on
de galeries qu'elles desservent n'empiètent pas l'un sur l'autre. Par suite, on doit condamner l'usage, assez répandu dans les mines où il y a deux niveaux d'exploitation, qui consiste à faire entrer l'air frais dans les deux niveaux à la fois; le courant doit toujours arriver en entier jusqu'au niveau le plus bas.
Le mode de répartition du courant dépend des circonstances locales, du nombre et de l'allure des couches. Jusqu'à proximité des quartiers en voie d'exploitation, il faut concentrer, autant que possible, le courant clans une galerie unique; c'est le moyen d'avoir dans les travaux de l'air aussi frais que possible, de diminuer les pertes et de faciliter la surveillance de l'aérage. Dans chaque quartier, le courant partiel doit être amené en enlier devant tous les fronts de taille ; il importe, en effet, qu'il conserve toute sa vitesse pour balayer les gaz nuisibles. Convient-il d'établir un galandage depuis la dernière remontée jusqu'à l'avancement d'une galerie d'allongement? Cette disposition peut être adoptée dans quelques ,mines où la nature du toit et du mur permet de donner aux galeries de grandes dimensions. Mais elle est imprati-
cable dans la plupart des mines du bassin, notamment dans celles de l'Est et du Nord, où la pression considérable
du toit force à réduire au minimum les dimensions des galeries, ainsi que dans l'exploitation des couches minces. Si l'on veut alors dépasser le maximum de largeur indiqué par toutes les règles, grâce à la facilité avec laquelle l'air filtre par les fissures les plus minces pour abréger son trajet, le mouvement des bennes clans les galeries, la pression du toit qui, dans beaucoup de mines, se fait sentir au bout de fort peu de temps et, dans certains cas, le gonflement du