Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
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TERRAINS.
REVUE DE GÉOLOGIE.
bancs identiques avec ceux qui caractérisent le sommet du lias blanc, et les fossiles les plus abondants à lajOnction des deux formations, Ostrea liassica et Modiola minima, sont communs aux deux horizons. Aussi, tout en reconnaissant la convenance qu'il y a à distinguer sur les cartes l'étage rhétien par une teinte spéciale, M. Woodward pense qu'il convient de le considérer comme une zone de passage aussi étroitement liée au keup'er qu'au lias. Nous croyons utile de remarquer que l'étage rhétien, tel qu'il est défini par M. Woodward, d'accord avec'le Geological Survey, diffère de l'étage rhétien des géologues du continent en ce qu'on lui fait comprendre le lias blanc, ordinairement considéré comme distinct de la zone-à Avicula contorta.
Distinction du trias et du lia.s dans les Alpes. M. de Mojsisovics (i) reconnaît qu'il règne encore beaucoup d'incertitude dans la détermination de la limite qui sépare le trias de l'étage rhétien dans la région des Alpes. Pour lui, le calcaire du Dachstein, terme supérieur du trias, est, dans le Salzkammergut, l'équivalent latéral de la dolomie principale des autres régions alpines, et tous
deux sont surmontés par les couches de Koessen ou assise inférieure de l'étage rhétien. Quant aux couches de Starhemberg qui, dans les Alpes orientales, apparaissent à la partie tout à fait supérieure du calcaire du Dachstein, l'auteur reconnaît que la question de leur âge géologique est encore à résoudre. TERRAIN JURASSIQUE.
On doit à Coicsidrulions gént,rales sur la flore jurassique. M. de Sa porta (2) une description des végétaux fossiles du terrain jurassique. La flore de :(Ce terrain se fait remarquer par une grande uniformité, : elle est restée presque stationnaire d'un bout a l'autre de la période. En outre, plusiéùrs formes siMilaire,s, sinon tout à fait identiques, se reproduisent à divers niveaux séparés par des intervalles de temps plus ou moins longs. C'est ainsi que la Baiera digitata, de l'étage rhétien, apparaît de nouveau dans l'oolithe et se retrouve encore uue fois dans le wealdien sous le nom de B. pluripartita: Dans son ensemble, la flore jurassique semble avoir été pauvre, monotone, et composée de plantes à feuillage dur et maigre, peu (i) Verhandlungen der K. K. g. Reichsanstalt, n. 1, 1S72. (2) Paléontologie française, 2° série. Végétaux.
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approprié à,la nourriture des animaux. Aussi est-il à remarquer carnivores ou que les animaux terrestres de cette époque étaient dimensions des plantes jurassiques sont insectivores. De plus, les leurscongénères actuelles. Des équiséta-e inférieures à celle.s da cées, des fougères, des cycadées, des conifères, quelques rare monocotylé,clonées, sont les seuls éléments de la végétation terrestre à cette époque. En y ajoutant de rares characées et des
siphonites, chondrites), on a tous les ordres de plantes qui peuplaient alors la terre et les eaux. Là température de l'Europe dans cette période ne paraît pas avoir algues (cancellophycus,
été très-élevée.
Lias.
M. de Grey Egerton (1) a décrit Poissons de Lyme-Regis. un poisson d'un nouveau genre, le Prognathodus Güntheri, découvert dans le lias de hyme-Regis. D'après M. Ethe ri d g e, le gisement exact de ce fossile est dans la zone à Ammonites Bucklandi, où les schistes à poissons, épais de 5 à It mètres, contiennent environ quatre-vingts espèces distinctes. Au-dessus de cet horizon, les
poissons ne sont presque pas connus dans le lias du comté de Dorset. M. de Egerton a également découvert dans ce gisement une nouvelle espèce d'Ischyodus, 1'1. leptorhinus.
Trigonia lingonensis dans le lias anglais. La Trigonia lingonensis, déjà signalée par M. Dumortier dans le lias du bassin du Rhône, a été rencontrée en Angleterre, dans la zone à Ammonites spinatus, au milieu d'un minerai de fer à grains verts exploité dans les mines d'Upleatham. En annonçant cette découverte, M. Tate (2) rappelle que la Trigonia lingonensis est le plus ancien représentant connu du genre Trig011ia.
Orbitolits dans le lias alpin. M. Gu em bel (3) a signalé la présence de plusieurs espèces d'orbitolites, Orbitolites praccursor,
O. circumvalvata, dans les calcaires gris du lias avec Megalodus pumilus, aux environi`de Roveredo, ainsi qu'à Setti Cornmuni. (t) Geai. Society, G mars 1872. Geol. Mag., IX, 301. Nases Jahrlitich", 1872"; 241.