Annales des Mines (1873, série 7, volume 4)
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EFFONDREMENT DE LA MINE DE SEL .GEMME
DE VARANGÉVILLESAINTNICOLAS (MEURTHEETMOSELLE). 627
des bombements B, B,.... A l'intérieur de la mine, na ,dû y
pu se produire, au premier moment, dans la marne sèche ; mais l'eau, en y pénétrant, a dû imbiber, sur une certaine épaisseur, les parois de ces fissures, qui se sont alors refermées par l'effet du foisonnement de la marne, devenue plastique. Un fait analogue a été observé à Rive-de-Gier. Dans plusieurs mines de ce district, les eaux sont retenues vers le haut des puits par un mince banc de schiste- argileux. Audessus et au-dessous, les grès sont complétement disloqués, par suite des affaissements, tandis que l'argile forme toujours une masse continue et imperméable. Si donc, à Varangéville , les eaux n'envahissent pas la le couche, on pourra, sans crainte, en poursuivre l'exploitation par le puits n° 2. Ce qui importe, c'est de les empêcher de gagner le fond des travaux par le puits lui-même. A cet effet, ,on a remis en marche la pompe d'épuisement, on a comblé le puits, jusqu'à une vingtaine de mètres audessous de la 4° couche, et l'on est disposé maintenant à
avoir, au contraire, compression sur le pourtour et arrachement suivant .la ligne qui limite la .région où l'affaisse-
ment est complet, ce qui explique également les faits observés.
Les choses étant dans l'état que l'on vient de faire connaître, on peut se demander si la reprise de l'exploitation. est désormais possible.
Tout .semble dépendre de la .marche des eaux douces, rencontrées par le puits n° i vers 25 et 4o mètres de profondeur. On pouvait craindre que les fissures résultant de l'effondrement de la mine n'amenassent immédiatement Ces eaux dans les travaux de la j i couche. Si ce fait se fût
produit, l'exploitation ultérieure eût été fort difficile ; en effet, pour travailler au puits n° .2 dans ces conditions, il faudrait épuiser les ,eaux,.qui aminciraient alors graduellement les -piliers non encore enfouis dans la marne et causeraient .finalement l'affaissement total de l'ancien champ
d'exploitation, y compris la partie située sous le canal et le chemin de fer. On ne pourrait éviter la dissolution du sel que si l'on pratiquait, à une certaine profondeur au-dessous de la couche, dans la Marne encore solide, une galerieréservoir d'assèchement en maçonnerie cimentée, pour recueillir les eaux qui se rassembleraient au point le plus bas des anciens travaux (au nord-nord-ouest) et les conduire au bas du puits n° 2 ; ce qui toutefois ne serait pas sans danger, attendu que l'on s'exposerait ainsi à provoquer le ramollissement de la marne du mur, dans les parties où elle
est encore compacte, et, par suite, à voir se produire de nouveaux affaissements.
Heureusement que, jusqu'à présent .du moins, les eaux n'ont pas paru dans la Li' couche. Même ,dans les parties les plus basses, les travaux anciens sont encore à sec. Les bancs
de marne intercalés entre les couches de sel, de la .4e à la a 1°, .retiennent probablement les eaux. Des fissures ont
établir, par-dessus le remblai, un serrement horizontal, sorte de plate-cuve portante, analogue à celles qui furent établies avec succès, il y a quarante ans, dans une mine des environs de Liège, et qui ont été décrites dans les Annales des mines (5° série, t. XII, p. 553).