Révisions de la page | Historique de transcription | Description minéralogique et géologique du Var et des autres parties de la Provence avec application de la géologie à l’agriculture au gisement des sources et des cours d’eau par le comte H. de Villeneuve-Flavosc, ingénieur en chef des mines.- Paris : Victor Dalmont, 1856. 532 p., 22 cm.

Description minéralogique et géologique du Var et des autres parties de la Provence avec application de la géologie à l’agriculture au gisement des sources et des cours d’eau par le comte H. de Villeneuve-Flavosc, ingénieur en chef des mines.- Paris : Victor Dalmont, 1856. 532 p., 22 cm.

Page : Image 295

Révision de 23 nov. 2014 15:54:42, edited by Anonymes


PÉRIODE ACTLL•LLi .

265,

reconnu les mêmes éléments accompagnés d'une masse argileuse noirâtre, qui n'était évidemment que de la matière végétale amenée à l'état de tourbe, et mêlée de terre. Il est bien à remarquer que ces deux vallons traversent à leur source des terrains gypseux, le premier vers les Combelongues de Seillans, le second dans la plaine de Châteauneuf , et que tous tes jours l'action incrustante de leurs eaux se montre dans les chutes d'usines qu'elles alimentent . Au domaine de la Bégude , une roue construite depuis quatorze ans, offrait, en 1834. , une couche de 30 centimètres de tuf, formé depuis cette période. Ces effets sont des conséquences naturelles de ce que nous avons exposé sur la décomposition des marnes calcaires . Aussi les retrouve-t-on exactement reproduits sur tous les torrents analogues, àNice, sur le Paillon ; près de Draguignan , sur l'Artuby ; sur l 'Issole, à Carcès , etc. Vers les rivières considérables, ce n 'est pas le tuf qui s'est formé , mais on trouve surtout les dépôts argileux et tourbeux, Sur les bords du Var, vers l'embouchure, nous avons observé un dépôt de tourbe qui paraît fort développé (1). Les atterrissements marchent rapidement là où la côte est en pente douce, à l'embouchure des rivières. Ainsi s'accroît sensiblement, à l'embouchure du Gapeau, le terrain alluvien, appelé le Ceinturon. Nous avons déjà fait connaître l'effet des alluvions de

(1) Les alluvions de l'embouchure du Var sont excessivement faibles , et cependant la masse de limon que ce fleuve déverse chaque année est très-considérable . Les parties terreuses disparaissent donc sous une mer profonde . La marche lente des atterrissements du Var suffit pour démontrer la pente abrupte de ce rivage .