Annales des Mines (1874, série 7, volume 5)
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DE QUELQUES CHEMINS DE FER A VOIE ÉTROITE.
DESCRIPTION RAISONNÉE
conlimités qu'elles ont à desservir, peu coûteuses et par et des séquent ne grevant pas le budget des communes
- avec
les départements de dépenses aussi peu en rapport ressources de ces derniers qu'avec les résultats financiers errements, de l'exploitation. Si l'on persiste dans les anciens encore la plupart des chemins de fer secondaires qui restent produits suffisants à établir en France ne peuvent donner de quand on y compour couvrir l'intérêt du capital engagé, prend les dépenses de construction. Aussi compte-t-on, subventions des conpour faire face à ces dernières, sur les ainsi immotrées intéressées, et il est admis que le capital bilisé ne doit pas produire d'intérêts. De plus, sous prétexte de chemins de fer départementaux, on cherche trop souvent à créer des lignes de transit, destinées à faire concurrence les anà celles qui constituent les grands réseaux. Par suite, hostilité ciennes compagnies manifestent ordinairement une jetés au travers assez fondée contre ces nouveaux chemins d'être obliqu'elles craignent avec raison de leurs lignes, et d'exploiter dans des gées de racheter plus tard fort cher et difficonditions désavantageuses. Elles rendent donc aussi l'usage ciles qu'elles le peuvent l'échange du matériel et le plus de leurs gares pour les raccordements, de sorte que les lignes souvent le transbordement est nécessaire entre L'avantage le principales et les chemins secondaires CI dans plus important de l'unité de voie disparaît donc en fait réduite ne la plupart des cas. Il est clair qu'une ligne à voie soulèverait pouvant guère desservir qu'un trafic local, ne pas les mêmes répugnances. L'économie qui résulte pour la constructidn de la réducLes faibles vition de la voie s'élève à 55 p. loo au moins. d'un matesses auxquelles on marche permettent l'emploi utile au point tériel léger, qui rend le rapport de la charge à Lyon avec (*) Le chemin de fer des Dombes ne se raccorde pas cette dernière
le réseau de la Méditerranée et est desservi dans ville par une gare spéciale.
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mort bien plus favorable que sur la voie large. L'ensemble de l'exploitation est d'ailleurs monté sur un pied plus modeste et les dépenses afférentes (bien entendu quand il s'agit d'un trafic peu considérable) sont moins élevées. Les considérations qui militent en faveur de l'application de la voie étroite à un assez grand nombre de chemins de fer secondaires, et que nous venons à peine d'indiquer, ont été exposées avec une grande netteté par MM. Thirion et Bertera (Observations sur le projet de loi des chemins de fer dé-
partementaux. Paris, 1865). Notre intention n'est pas de traiter à nouveau ce sujet ; nous voudrions seulement montrer, par la description raisonnée de plusieurs lignes à voie réduite, fonctionnant dans des contrées et dans des conditions d'exploitation bien différentes les unes des autres, le parti qu'on peut tirer de ces petits chemins économiques et
fournir en même temps aux ingénieurs qui auraient des travaux de ce genre à diriger, des données et des rensei gnements pratiques qui leur soient de quelque utilité. Nous étudierons successivement les chemins de fer d'Er.
gastiria (Grèce), de Mokta el Ilâdicl (Algérie), de .Rochebelle et de Cessons et Trébiau (Gard). Accessoirement et comme comparaison avec les précédents, nous donnerons quelques indications sommaires sur les chemins de Mondalazac (Avey-
ron) et de Saint-Léon (Sardaigne) qui ont déjà fait l'objet de publications plus ou moins complètes. PREMIERE PARTIE. CHEMIN DE FER. D'ERGASTIRIA. CHAPITRE I. DESCRIPTION DES LIEUX ET CONDITIONS D'ÉTABLISSEMENT
DU CHEMIN DE FER.
L'usine d'Ergastiria est située sur la côte orientale du Laurimn, province de l'Attique (Grèce), à ii kilomètres