Journal des Mines (1794-95, volume 1)
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( 68 ) ,paisseur. En 1793 on exploitoit à Vernusse , dans la commune de Bresnai , district de ,
Moulin, un filon de mine de cuivre, qu'on disoit avoir deux pieds d'épaisseur ; mais en 1781 le citoyen Jars n'a presque plus vu de 'trace de cette exploitation ; on connoît aussi des gîtes de ce métal dans le district de Brianeon , .département des Hautes-Alpes; dans le val de Villé , district de Benfelden ; des indices près de Fénestrange , district de
Dieuze ; un filon perpendiculaire de pyrites -cuivreuses anciennement exploité à Ferregourde, département de l'Ardèche près du -Rhône. Mais' les seules mines de cuivre dont 'on -puissent citer le produit , sont celles de -Chessy et Saint-Bel près Lyon et celles de Sainte-Marie-aux-Mines dans les Vosges. Les premières n'ont jamais rendu plus de 500000 livres de cuivre par an, et les autres plus de 2 à 3000. La fonte des cloches a procuré à la France une ressource incalculable ; -jamais aucune nation n'a eu à sa disposition une mine aussi abondante. Avant la guerre, -nous tirions nos cuivres de la Suède, de la Russie, de l'Angleterre, d'Hambourg et de Trieste ; il en entre même dans le Conunereè dé l'Europe, qui proviennent du Chili,
( 69 ) Mexique, de la Barbarie et du Japon. Ces cuivres se travailloient principalement dans les usines suivantes ; savoir : 10. dans le bel établissement de Romilly , district de Louviers , monté en fonderies , lamineries , mar-
teaux et martinets, de manière à fabriquer jusqu'à trois millions de livres de cuivres par an , en toutes sortes d'ouvrages , laminés battus, filés ou moulés ; dans quelques -moulins, près d'Essonne et d'Arpajon; 30. dans les martinets de Durfort , près Castelnaudary,
au nombre de neuf; 4°. dans les douze de Ville-Franche , département de l'Aveyron ; 5. dans deux martinets dans les départemens
du Rhin ; 60. dans trois, près de Vienne, fabriquant chacun 800 quintaux en chaudrons, poéles , etc. ; et dans un grand nombre d'autres usines disséminées en France; par exemple, dans la ci-devant Auvergne, à Angoulême, etc. Il falloit aussi du cuivre pour les fondeurs ; enfin , les manufactures
d'acetate et de sulfate de cuivre, ( verdet, cristaux de vénus et vitriol bleu) à Montpellier, à Grenoble, à Saint-Bel et ailleurs, en consommoient une assez grande quantité. Les minérais de cuivre que l'on connaît en France jusqu'ici, sont peu riches en général, E iij