Journal des Mines (1794-95, volume 1)
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( 72 ) métallurgiques , connus sous le nom d'affi-
nage et de liquation, et enfin clans Fart de de guérir. On en fera moins d'usage pour couvrir des édifices et pour conduire et élever des eaux ; sur-tout on n'en enfouira plus dans
des tombeaux. Il faut espérer aussi qu'on renoncera à appliquer sur les poteries des vernis métalliques , sur-tout ceux qui sont dus au plomb et au cuivre, puisque les acides, les huiles et les graisses ont_sur eux une vertu dissolvante très- décidées , et qu'on y substituera
l'enduit vitreux produit soit par le sel marin, soit par la fumée ou la poussière de la houille soit enfin par l'application .d'une terre leuse jointe à du verre en poudre et suivie d'un coup de feu comme l'a indiqué le C. Chapsal. En diminuant ainsi la consommation superflue ou nuisible du plomb, en même-temps qu'on régulariseroit et activeroit les exploitations, il est probable que les mines de France fourniroient non-seulement le plomb que la République doit consommer à l'état métal ligue , mais aussi celui qu'exigeroient les fabriques de céruse, de minium et d'autres préparations de ce métal qu'on doit desirer de voir s'établir ou se multiplier parmi nous. .
L'ÉTAIN quoique moins employé qu'autrefois
( 73 ) en ustensiles de ménage, est encore d'un assez grand usage pour l'étamage du cuivre et du fer, pour la couverte de la faïence, pour le tain des glaces , pour la teinture en écarlate , ete. Nos anciennes ordonnances parlent de mines d'étain , et l'on en trouve d'indiquées dans dif-
férens rapports. La proximité des côtes de Cornouailles fait espérer qu'il s'en rencontrera dans les départemens maritimes du nord-ouest,
où la nature des terreins favorise cette conjecture. On avoit conçu dernièrement l'espérance de la voir se réaliser ; mais il résulte du rapport fait à ce sujet par le citoyen Schreiber, inspecteur des mines, que les morceaux d'étain, sous forme métallique , trouvés près de la commune des Pieux, dans le département de la
Manche, ont été probablement apportés en cet endroit par quelque motif qu'on ignore. Il n'a pu reconnottre dans les environs aucun indice de ce métal , quoique les granits lui aient semblés de la nature de ceux qui accompagnent les mines d'étain en Saxe et en Bohème. L'OR et l'ARGENT ne se trouvent pas abondamment en France. Ces métaux plus précieux
comme signes conventionnels que par leurs usages immédiats, ont détruits l'industrie chez