Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 1)

lm)) roient bien mieux des èhamps labourables. Ces lacs sont contigus à d'autres où le sel de Glauber s'effleurit de la même manière , à des terrains salpêtrés , à des sables et des eaux fortement alumineuses, et, ce qui estétonnan

chacune de ces subsiances affecte des arrondissemens séparés, et ne se mêle, point avec les autres. Riickert croit que ces diffèTens existent dans les sables, que les eaux douces qui sourdent de dessous terre, à travers les couches profondes dé sable , dans tout ce pays , lessivant les sables, déposent ensuite à la surface,

par l'évaporation, les substances salines dont elles s'étoient chargées. Le fond des lacs que Rfickert exploite pour ses fabriques , est de sable très fin, d'un gris blanchlitre k quelque profondeur, très-micacé, fortement effervescent, point salé au goût et un peu ferrugineux. En, quelques endroits il est mêlé de mine de fer en grain. Cette couche de sable , qui a deux, trois et jusqu'à cinq

pieds de profondeur, repose sur une argille bleue. Pour ',peu que l'on creuse sur les bords de ces lacs, on y trouve de bonne eau à boire, niais non pas dans les lacs eux-mêmes. Ces lacs sont complettement à sec dans les années sèches, à l'exception de quelques endroits qui ont été creusés de main d'homme.

( /21 ) Une pluie abondante suffit pour les remplir ; mais l'eau s'évapore de nouveau en quatre ou cinq jours , sur-tout s'il règne un vent violent comme il arrive souvent dans ce pays.

Quelques jours après que les lacs ont été desséchés, on en voit le fond couvert d'un pouce ou deux d'une effervescence saline, qui ressemble à de la cendre. Onramasse en tas avec des rables , et, cette même efferves-

cence se renouvellent au bout de trois ou quatre jours , on continue à la recueillir de la

.sorte pendant toute la belle saison, c'est-àdire, dans les années favorables depuis le mois

d'avril ou de mai, jusqu'en octobre et même frisqu'aux premiers jours de novembre. L'eau qui reste dans le mflieu de ceux de ces lacs qui ont quelque profondeur , finit par contenfr

jusqu'à cinquante à soixante pour cent de soude , qui y Cristallise dans les nuits froides de

]'automne. On conduit cette eau dans les fabriques, et on la tient en reserve pour le travail de l'hiver. D'autres lacs- sont tellement plats qu'ils se dessèchent entièrement, ce qui ple)cure une récolte très-abondante de soude. Outre ces lacs , on trouve , dans les prairies et le long des chemins, de grands espaces d'une teire, sabloneuse , qui ne produit que des kalis