Journal des Mines (1794-95, volume 1)
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(8) le sel, comme on lave aujourd'hui le salpêtre brut dans les ateliers de raffineries révolutionnaires. Le sec end, d'employer ce sel coloré, pour saturer les eaux salées de sources élevées déjà au plus haut degré ; tout fait croire que le premier expédient seul peut suffire. Pour ne point prononcer sans connoissance,
et ne point proscrire un procédé très-économique sur de simples probabilités, je pense qu'il seroit bon de faire construire un fourneau semblable à celui dont je donne le plan.
Si l'expérience réussit, comme je l'espère, c'est une économie considérable obtenue. Les chaudières. dans le .quelles on fait évapoe rer Veau sa ée sont faites de tôle épaisse; dont
les feuilles sont- réunies les unes aux autres par des clous. On est dans l'usage de couper ces feuilles , de faire rougir les extrémités, et de les percer avec un- poinçon, et à bras d'hommes, pendant .qu'elles sont rouges. Cette opération a deux désavantages : De percer avec beaucctup de lenteur, difficilement, et à grands frais. 2'). De gauchir la pièce en
perçant les trous , d'arrondir les bords qui étoient droits dans , et d'empêcher
que les pièces qui avoient été coupées et assem-
blées d'une manière exacte , puissent, lors7
(9) qu'elles sont réunies , avoir la même justesse et la Même précision. Aussi toutes les chaudières des salines du Jura sont gauchies , les fonds remplis de sinuosités, etc. Une manière de remédier à ces deux in-convéniens , c'est d'employer la méthode en usage en Angleterre, adoptée avec beaucoup de succès au. Creusot , et à l'atelier des citoyens Perlier à Paris, pour la-construction des chan-
- dières dans lesquelles on fait bouillir l'eau destinée à fournir de la vapeur aux pompes à feu. Ce moven consiste à couper et à ajuster d'abord les feuilles les nues à côté des, autres,
pour percer les trous à froid avec un balanlancier destiné à cet usage. D'abord on perce les trous d'une des feuilles , puis on marque avec un poinçon l'emplacement du trort sur les feuilles qui cotrespondent , ensuite on perce les trous, avec le balancier, et ainsi de suite.
On voit que cette méthode est beaucoup plus expéditive que cele que l'on suit, et ne. ganchit peint les feuilles de tôle dans l'opération. Il. en résulte dés chaudières parfaitement faites , qui laisseroient couler moins d'eau salée à travers, et perdroient moins de