Journal des Mines (1794-95, volume 1)
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Le balancier qui communiquoit le mouvement
du tirant horisontal au piston des pompes, étoit dépourvu du quart de cercle qui auroit évité l'oscillation du piston, sur-tout dans les premières pompes. Le moyen indiqué (fig. 3) par le citoyen Blavon , en supprimant la caisse, a l'avantage, par les quarts de cercle , de tenir toujours les tiges des pistons dans la verticale. Il. Une machine semblable, quant au principe , a été exécutée à l'École-militaire , sur les plans de feu Laurent , méchanicien , et y est en activité depuis vingt sept ou vingt huit
ans. Toutes ses parties sont en fer. Deux flèches ou volées fortement arquées, de treize pieds et demi , et se réunissant par le haut
posent sur un pivot porté sur une pyramide de maçonnerie. Deux chevaux font mouvoir circulairement cet assemblage. L'une des deux volées porte au plus haut de son épaulement, et à la distance de vingt-sept pouces du centre
du mouvement, un boulon qui reçoit un anneau auquel sont attachés quatre tirants de vingt un pieds de long, lesquels-répondent par
l'extrémité opposée à une demi croix, telle que celle représentée figure 3 bb , et par ce moyen, font mouvoir Chacun la tige d'une pompe.
( 21 ) La distribution du mouvement entre ces quatre pompes le rend plus égal et plus uniforme. Les chevaux qui sont de moyenne force ne paroissent pas se fatiguer beaucoup, et peuvent travailler huit heures ear jour. La machine , sans être massive, est d'une trèsgrande solidité , et, pendant le travail, on
n'entend pas le moindre bruit. Chacun des pistons a cinq pouces deux lignes de diamètre : leur levée est de cinq pieds neuf pouces, et la profondeur de la puisée est de quarante-trois pieds. La continence de chaque corps de pompe est d'un peu. plus que six pieds cubes et un quart (i) : les quatre, pris ensemble, contiennent donc vingt-cinq pieds cubes , dont le poids , à soixante - dix livres , est de dixsept cent cinquante livres. Le poids des quatre équipages , pris ensemble , est , dit- on , de six
cents livres : ainsi, en le joignant à ce que pèse la quantité d'eau contenue dans les quatre tuyaux élévateurs , on a à vaincre un poids total de deux mille trois cent cinquante livres. Les deux chevaux font produire à cette ma'chine, par une marche absolument uniforme,
environ un muids d'eau par minute. (
) Ces notes ont été comuniquées par le citoyen Delalande , ancien
professur dc mathématiques à l'Ecole-militaire.
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