Journal des Mines (1794-95, volume 1)
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la putréfaction seule seroit un moyen de le dégager des principes auxquels il est uni dans les végétaux ou les animaux.
En atteri-
dant que ce moyen soit constaté, on ne retire l'alkali que par la combustion et l'incinération de certains végétaux. Les cendres des plantes du genre des FUCUS, connues en France sous le nom de
-varech , en Angleterre sous celui de kap , dans le nord sous le nom de tang , sont au nombre des produits de nos départemens sep-
tentrionaux ; niais la proportion d'alkali est fort petite dans ces cendres ou petites soudes, qui contiennent de plus du sel marin, du sulfate de soude, et même un peu de soufre à l'état de sulfure. Les seules plantes qui donnent par l'incinération beaucoup d'alkali- minéral , sont celles qui croissent, non sous les eaux de la-. mer comme les fucus, mais sur ses rivages. On distingue parmi celles-ci les plantes due genre salsola , et principalement trois de
kali sur les cô!es du département de l'Aude', et autour des saintes-Maries , à fembottehure du Rhône , dans les terres fortes des anciens attérissernens (i4. On en recueilloit. dans ce flépartement en 1766, douze ou quinze mille
quintaux. -- Le salsola sativa est l'espèce de soude cultivée en Espagne , et dont Chaptal , ii est défendu , sous peine de la vie , d'exporter les graines.
suivant
Cette culture n'est én vigueur que sur les côtes orientales de ce pays. La province de Murcie peut produire, année commune
cent trente mile quintaux de soude qui s'exporte par Carthagène et par les ports voisins, tels que Almazaron, Almeria , Vera, Cuevas et Torre de las Aquila.s ou les Aigles.
On n'en recueille pas -moins dans la province de Valence, d'où elle s'exporte par Alicante, et par Tort ose et les Alfaques. La soude d'Alicante est reconnue pour la meil-
leure, soit que le terrein des eevirons soit plus propre à celte culture, soit que pour
ses nombreuses espèces, savoir : salsuia-soda et salsola-sativa.---7Lesalsola-hali
conserver sa réputation on s'abstienne de la
est .connu. en Languedoc sous le nom de saliCor, tandis que le salicornia y porte imreprement le nom de soude. On cultive. le
de salsola , qui croissent spontanément, et à celles d'autres plantes maritimes ( 15 ).
mêler comme ailleurs à des cendres des espèces
On évalue à cent quatre-vingt mille quintaux le Co g