Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 1)

( 98 ). temps, il arrive fort souvent qu'ils s'étranglent et s'oblitèrent , ou qu'ils, se divisent en plu-. sieurs rameaux. En général, les bancs crelytui se perdent à une 'grande profondeur, et sont remplacés par du schiste. On donne le nom irônstone ou frestone, c'est-

- à-dire pierre de fer, à une pierre d'un bleu d'ardoise très--foncé, ou plutôt de la couleur du plomb qui -a été long-temps exposé à l'air: c'est la plus &ire de toutes les pierres de ce pays, et cette dureté lui à valu le nom qu'elle 1jore, par lequel on n'a point prétendu faire entendre qu'elle contint du fer. 'Souvent elle est en bancs, dirigés de l'est à l'ouest, comme les filons , et qui se soutiennent régulièrement l'espace de plusieurs milles. L'épaisseur de ces bancs est considérable, et il est fâcheux d'être obligé d'y-percer une galerie. On y trouve très-. rarement des mines d'étain ; mais celles de

cuivre y sont fréquentes et riches. Il parc& que cette pierre ne farine- jamais la gangue des filons métalliques quoique ceux-ci offrent ires pierres assez semblables pour la couleur et la dureté.

Les autres natures de terrein qu'on remarque i'dans cette partie de la province , ne sont que variétes de 'celles qui viennent d'être

( 99 ) décrites. On y a trouvé l'asbeste dans les paroisses de Landavvednack et de Saint-Clare. (Pag. 34-) Le Mica accompagne aussi quelquefois la mine d'étain ; et l'eau glissant dessus, à cause

dé sa texture lamelleuse , il n'est pas facile de l'en séparer par le lavage. Si nous passons maintenant aux substances métalliques, nous verrons qu'il en est très-peu qu'on ne trouve en Cornouaille. On v _rencontre quelquefois des pailloles d'or parmi l'étain en grains que l'on soumet au lavage, ainsi que dans le sable de certaines rivières.

Toutes les mines de plomb de cette pro-

vince sont riches en argent, et c'est un avantage que celles de Bretagne ont également. L'argent n'a jamais été .trouvé en- Angleterre. qu'uni à d'autre, métaux ; il était néanmoins si abondant en Cornouaille, qu'il a suffi, dit.on, à payer les fraix des -anciennes guerres des anglais contre la France (pag. 58). Ce qui, prouve, en effet, l'importance dont cette province a toujours paru , c'est que, quoique par 'sa population elle ne -soit pas la cinquantième partie de la Grande-Bretagne, elle envoie quae

rame-quatre députés au parlement sur cinq ient cinquante-huit dont il est composé. G

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