Journal des Mines (1794-95, volume 1)
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(8) partemens Voisins, sont tous fourneaux à,
talierme ; ils paroissent avoir (té construits sur le Même modèle, même forme au dehors,
mêmes dimensions intérieures , même posi-
tion de la buse de la trombe en avant du
fourneau ou du côté de 1.tzlne. La ressem:Mance est encore plus parfaite dans les procédés que l'on suit pour la fusion. Par-tout c'est un nombre .égal de charges un nombre égal de coulées, et ce sont des proportions égales de charbons de Castines et de mines. Partout, néanmoins, n'en résulte pas une inéine fonte ; on l croira sans peine. On n'emploie pas la même mine dans tous les fourneaux , et le charbon n'y est pas de même nature (1); or, on sait aujourd'hui quel rôle le charbon joue dans la \fusion des minerais de fer ; il ne sert pas seulement à élever la température du fourneau à un degré suffisant pour que la mine se réduise , il se combine lui-même avec le fer et entre dans. la composition de la fonte. Telles sont au reste les proportions de charbon et de mine , et l'ordre .du travail que l'on, Suit dans tous les fourneaux. (I ) La fonte est compôSée de mire non encore réduite , de fer put a mé,allique , et de .chubon pur ou ci.rbone. 1,e5 différens charb,,, ou de futaie, de eliêtle ou de châtaignier, de hêtre 'ou .'à sapin, d: b,,uleau ,u autres unis blancs, n'étant pat de même qualité, h scroit digne de, recherches des chimistes de déterminer; r° le, quantités de eharb.o. pur Ou earbone que cliagne espèce contient;. I, rapports de chaicir'que chaque cspèce produit ; 3'. les vi. ',SSC, avec le,que.les chaque espèce se consume. Ces données bien
connues, on e., ,,éduituit aisenic,t , et les quantités de charbon de ch:que espèce qu'il c,niient d'ajouter à la même dose de naine, et
. se qt.f.il faut donner de force aux trombes.
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( 9 ), Lorsque les matières sont baissées suffisarn
_ment au-dessous du Gueulard ( ce que le chargeur reconnoit à l'aide de l'instrument appelé, bécasse). On verse .deux paniers de charbon, pesant ensemble 570 livres , quatre bennes de mine pesant ensemble ifflo livres,
et on ajoute deux pellées de castine. De pareilles charges se répètent à- peu près d'heure
en heure, leur nombre s'élève à vingt-six ou vingt-sept pour chaque journée : on coule la fonte toutes les six heures , et le produit total des quatre coulées est de trente-cieux à &ente-six quintaux; d'où l'on déduit qu'un quintal de la mine grillée donne 3o à 54 livres de fonte; et que chaque livre de fonte a consommé a livres de charbon. Les fontes les plus estimées à Rives pour fabriquer l'acier , sont celles du départe ment du Wi ont-Blanc, et celles de SaintVincent et d'Allevard dans le département de l'Isère. I-
Le fourneau. de Saint-Vincent est celui où Département
l'on apporte le plus de soins pour l'extraction et la préparation des minerais. La fonte y est de qualité- excellente : sa couleur est grise
, brillante ,,son grain moyen , sa texture parfaitement uniforme, Elle p" eut etre -employée seule et produit de bon acier. Le fourneakt d'Allevard produit ordinairement de la' fonte de bonne qualité, et -quelquefois de. qualité nu'diocre , ce qui dépend particulièrement du grillage plus ou moins parfait des minérais.