Journal des Mines (1794-95, volume 1)
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- daigne et de Corse. On les taille, on les as-;
sortit , on les polit, on les assemble pour en faire des colliers. Il y en a quatorze espèces qui diffèrent par leurs nuances : io. Schiuma
di: sarigue, 20. flor disangue , 30. primo sangue, 4°. secondo sanere, 50. terzo sangue, 6°. stramoro , moro, 8°. fier° , 9°. strafino, isopra, carbonetto, 120. paragone , 130. estremo , 14°. passa stremo. Chacune de ces espèces se subdivise d'après la forme des grains ,
'de corail. Les longs se nomment a botticella,
et les ronds, coralli tondi. Il y a des fabriques de la même espèce à Trapani en Sicile.
Le succin ou ambre jaune (électrum) est, pour la Prusse., un objet de commerce im-
portant et procure au roi tin revenu assez considérable. On coMpte à Koenigsberg soixanteonvriers en ambre, et dix neuf postalans Stolpe , cinquante - quatre ouvriers et vingt postulans : à Da.ntzick , trente-un en tout. On fait avec l'ambre de petites boetes , de boutons des fiches , des jouets et des colliers. On en distingue cinq espèces le sortiment,
le tonnenstein , le vernis, le sandstein qui sert à briMer et à faire l'huile de succin, et le schtuch qui est mêlé de Sable et de terre, et sans aucune transparence. On trouve aussi en Prusse un succin fossile couvert d'une écorce rude d'un brun foncé, et qu'on. retire de la terre depuis 165o. Tout cet ambre est vendu à l'enchère , et le gouvernement en retire la
- traleur de 7:..t000 ilyres pour son droit réga:
( 41 ) lien. Les arméniens et les juifs l'achètent, e,; le portent dans le levant. Les anglais ,en font commerce à Venise, Smyrne et Alex'andrie. La forme la plus ordinaire sous laquelle on le vend, c'est en petits coffrets du prix de trois à
six ducats.
De temps immémorial, la France est en
possession d'une branche d'industrie analogue,
qui s'exerce sur le jayet (1). Cette industrie est concentrée dans trois communes du dé-
partement de l'Aude, district de Quilian. Elles sont situées sur les bords de la petite rivière de Lers , qui descend delà à Chalabre et Mirepoix. Elles se nom ment Sainte-Colombe, Peyrat et la Bastide. Le travail du jayet , suivain un mémoire remis à l'administration des
mines, le 7 janvier 1786, et signé de onze
fabricans établis dans les trois communes, y occupoit alors plus de douze cents ouvriers, et la quantité de cette substance , nécessaire pour alimenter la manufacture , s'élevoit à mille quintaux par an. On véndoit à l'Espagne seule pour i80000 livres d'ouvrages fabriqués ; et 'en outre , il se faisoit des envois assez consi-
dérables en Allemagne , en Italie et dans le
levant. Une parue de la matière, dont la maind'oeuvre décuple au moins la valeur preve.(1) Le jayet ou jais.; en anglais , fer; eu allemand, gagarh eu 'grec et latin, gjgathe,s , émit ainsi nommée du fleuve Gagés-en Lyci, pies duquel in le trouvoit. Les espagnols l'appellent aMetche pierre , dit Sobtino que l'on trouve dans les Asturies. -- Le cabinct des mines a des éc1i6nti1lons de içiyet de Licoolnshire. On en trotiyis aussi beaucoup 'dans le pays 4e Wurtembczg.