Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 1)

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( 49 ) nistration confiée à des mains étrangères et dont le surplus émit versé dans le trésor de Turin. Cette politique avoit eu le succès qu'en attendoient ceux qui l'avoient adoptée. Aucune

ét aussi 'laborieux que ses voisins. La posis>

fion du pays entre la France

et

l'Italie, y

appelle le commerce de transit et d'entrepôt. Ce que le climat semble refuser du côte des productions végétales est ,compensé par la bonté des pâturages. Les montagnes sont partout favorables à Pindietrie ; peut-quoi ne s'établiroit-elle pas dans celles-ci , comme dans le Jura, ou comme dans les montagnes de Saxe et de Franconie ? Le règne minéral seul offre auxe babitons' .'de ce département de quoi les occuper sans s'éloigner de leurs foyers, de quoi répandre parmi eux une aisance inconnue jusqu'ici, et les dédommager de ce qui peut leur manquer à d'autres égards. Comment, avec tant de ressourceS 450 mille individus actifs et courageux habitent les vallées de cette partie des Alpes, sont-ils dans une condition si éloignée de la prospérité des habitans de la 'Suisse ? L'étonnement cesse si l'on songe aux intérêts politiques de la cour de Turin. Cette cour savoit que, dans le cas d'une guerre avec la France, la Savoie émit perdue pour elle ; en permettant à ce pays

de devenir florissant , elle auroit cru travailler pour les Français , attirer peut être leurs armes, et les déterminer à retenir à la paix une conquête, à laquelle ils deVoient attacher moins de prix daris l'état de partvreté où on avoit eu soin de réduire cette

province. ,Le- gouvernement bernoit donc sa sollicitude à. le-fer trois millions d'impôts , dont

un tiers beryoit pour les frais d'une admi-

nistration

avance n'ayant été faite par le gouvernement, ce pays ne renfermant point de capitaliste en état de former par eux-mêmes des entreprises, et la .masse des citoyens ayant trop peu d'aisance

pour composer des capitaux par la réunion des mises, rien de grand it'a.voit été tenté dans l'agriculture , les arts et le commerce. Les dispositions naturelles du peuple étoient restées dans l'engourdissement et les présensi

de la nature dans l'oubli. Les Savoisiens ne

connoissoient ni leurs forces ni leurs ressources

.

et sans quelques voyageurs 'Anglois , Genevois et Suisses , l'Europe ignoreroit jusqu'aux beautés naturelles qui rendent ce pays si remarquable. En recevant la liberté des mains des Français, le département du Mont-Blanc à commencé une nouvelle existence. Réuni 'au pays dont la nature vouloit qu'il fit partie il ne sera plus traité comme une possession pré-

caire et incertaine. La République ne mettra nulle différence entre les Savoisiens et ses /nitres enfans. Tous auront une part égale dans la distribution des lumières , des se-

cours et des encouragemens. Bientôt l'amour dés sciences pénétrera dans toutes les parties de ce pays. Pourquoi ce département, si voisin de Genève, ne pourioit-il- pas aussi produire

des hommes tels que Bonnet et Saussure ? La vue des montagnes inspire l'amour de JOU771. des liiiies, nivôse , ale 5.

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