Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 1)

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forme deux d'un volume inégal. Pour en sé,'parer l'eau douce-, on a pratiqué dans le roc, des galeries assez étendues ; mais ,ce moyen n'a réussi qu'imparfaitement, et cette

source est restée fort mélangée ( citoyen. Roche). La 'première branche de cette source a cent pouces et huit lignes ,. mesurée dans une pente d'un pouce par toise, et la se-

conde , quarante-huit pouces huit lignes; eu

sorte que le volume' d'eau que fournissent

Ces deux branches, est , presque sans aucune

variatiow, de plus d'un pied quarré,. Avant 1755, cette source était moins abondante mais plus salée. Elle tarit pendant quarante-, huit heures , lors du tremblement de terre de Lisbonne , et lorsqu'elle reparut, Son Vo.Lune se trouva augmenté et sa salure affoiHie. (citoyen Roche). Le premier dépôt que fait cette eau ; est un 'sédiment rouge , qui teint tous les corps.

environnans. Ce sédiment a lieu aussi dans les.

sources de Melle et de la Sausse. L'eau de la première branche'est conduite, à la saline de Moutiers , et celle de la se-

conde, à Conflans On emploie dans l'une et dans l'autre

des bâtimens de graduation pour concentrer les eaux salées, c'ést- à- dire, pour opérer l'évaporation spontanée d'une partie du fluide aqueux; il y a quatre de ces bâti, mens à Moutiers. Comme ils diffèrent très,

Saline de

peu' de ceux qui Sont déçrits ailleurs, on, peut se dispenser d'en parler. On obserera.

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Seulement que les épines , -sur lesquelles toMbent les eaux salées , sont amoucelées plus lâchement que dans nos _hâtimens. ,de Bâtiiriensde graduation des salines du Jura et de la grP.dilatl... Meurthe. ,Ces

épines , rangées sur aux lignes pa-

rallèles , à dix huit pouces de distançe l'une de l'autre , forment un, massif de vingt-huit

pieds ,de hauteur , dix pieds d'épaisseur à sa base, six à sa partie supérieure, et environ trois' cents pieds de longueur. Chaque

bâtiment de graduation est 'divisé en dix arches ; l'eau venant de 'la source est élevée par le moyen de pompes aspirantes, qu'une grande roue à eau fait mouvoir , et Chaque arche a sa pompe et son réservoir

particulier. L'eau, qui a passé sur les épines -de là première arche, est élevée du premier réservoir, et portée sur les épines de la seconde arche ; on l'élève ensuite du second réservoir pour la faire passer sur les épines de la troisième arche, et ainsi de suite , jusqu'à cé qu'elle les -ait parcouru toutes successivement. Arrivée à la dixième arche, on la fait passer et }repasser succesivement sur

les épines (citoyen Nicolas) juSqu'à ce qu'elle soit arrivée à vingt ou vingt-cinq degrés de l'aréomètre dont on fait usage dans ces

salines, ce qui répond à douze et demi ou quinze livres de sel par quintal d'eau salée (citoyen Hassenfratz). La sélénite ne commence à se dépose r que lorsque l'eau a acquis six à sept degrés de salure ; elle en .tournit bien peu auparavant , et elle cesse d'en