Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 1)

) ignée -unes seront réparées, les vallées, les mets

rendues à leur profondeur primitive ; par-tout on verra les chaînes rétablies former, par leurs ramifications, des bassins , où les eaux , aujourd'hui courantes , seront retenues. 70. Dans les temps reculés , il y avoit peu ou point de rivières ; celles qui existoient étoient

courtes et formoient la communication d'un bassin à l'autre. Ces bassinè distribués sur la surface du globe formeront, dans leur ensemble, de vastes amphithéâtres sur lesquels les eaux se trouve-

ront réparties et soutenues à différentes heuleurs par les chaînes secondaires qui serviront de digues naturelles. Que la masse d'eau existante sur le globe soit pareillement rendue, par la pensée, à tous les bassins supérieurs qui l'ont perdue par leurs

brèches; on verra , dans ce nouvel ordre de choses, les chaînes d'isles ou d'écueils qui tra-

versent les mer sactuelles , se découvrir et devenir autant de digues naturelles qui circonscriront les bassins inférieurs. ito.. Les eaux ainsi distribuées fermeront

plusieurs mers suspendues les unes au dessus des autres , moins profondes , partiellement prises mais plus étendues en surface dans leur ensemble que les mers actuelles. Tout annonce que ce tableau de la surface du giebe est celui des temps antérieurs aux dégradations successiVes,

11.k Les bassins inférieurs, aujourd'hui enClaus l'état primitif, tousbrés pouvoient être' beaucoup plus bas que le fond de nos mers actuelless

( 55. ) 12°. Les plateaux ,. les crêtes dés montagnes, qui circonscriventrenceinte des bassins,' étoient l'unique domaine des végétaux et des animaux terrestres. 13.. Les eaux , plus étendues en surface, perdoient plus par l'évaporation L'air plus humide propageoit mieux la chaleur à toutes les hauteurs et dans toutes les latitudes ; les terres plus arrosées étoient plus fertiles ; c'est ce qu'attestent la terre végétale et les bois fossiles trouvés à de grandes. élévations dans les Alpes, dans des lieux it1.1,jourdhui stériles. 15°. Voyons l'ordre des dégradations et des changernens. Les eaux excédenteS des bassins supérieurs se sont déversées par les parties déprimées des digues, en formant des courans nui ont successivement rongé leurs lits et fait des brêches. 16.. L'action de ces courses croissant sans cesse pour agrandir les brèches , les 'bassins supérieurs se sont totalement vidés , et les bassins inférieurs s'en sont d'autant accrus. 170. Ces derniers bassins, remplis par dessus leurs digues, ont confondu leurs eaux, et par leur réunion, ont formé nos grandes mers. S.. Les points les plus élevés de ces digues, forment les chaînes d'isles et les écueils qu'on observe aujourd'hui. 190. Ainsi les terres qui étoient habitées ou habitables dans le premier ordre de choses , se trouvent aujourd'hui sous les eaux ; le fond des bassins .supérieurs , couvert d'eaux dans les premiers temps, est devenu le domaine de l'homme. D 4.