Journal des Mines (1794-95, volume 1)
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( 5o ) deux qui 'méritent d'être distinguées, à cause" de leur peu de valeur. L'une est blanche , pesante, pleine de coquillages, très-chargée de terre et qu'on nomme tourbe terreuse ; l'autre d'un brun clair , trèsporeuse et légère , pleine de trous et ressemblant plutôt à un paquet de mousse , qu'à
la tourbe , d'où elle à pris le nom de tourbe
mo tisseuse.
On fait si peu de cas de ces deux espèces qu'on ne 'prend pas la peine de les extraire à moins yr on n'y soit contraint pour découvrir
la bonne tourbe. On les rejette alors parmi les déblais , ou bien on les brûle sur place pour vendre leurs cendres à bas 'prix.
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V I I I. De l'extraction. L'extraction s'en _fait à tranchée ouverte parce que les lieux bas dans lesquels se trouvent le plus ordinairement les tourbes , ne permet-
tent pas d'y Pratiquer des galeries pour attaquer les couches de tourbes, comme on l'a
fait pour celles de houille. Une des plus grandes difficultés , et même la seule à vaincre dans cette extraction , c'est de tenir les coupes des tourbes suffisamment à sec
,
et de parvenir à extraire même sous
l'eau quand on ne peut plus faire autrement. Ilest donc important pour tourber une vallée
avec succès, de disposer l'extraction de maDe l'exploitation des tourbiéres.
Quand les bancs de tourbes ont été sondés et reconnus dans leurs dimensions et qualités , s'agit d'obtenir les tourbes, de manière à ce
qu'elles puissent recevoir les manipulations qui les rendent propres au commerce. Ces opérations consistent à diviser les ruasses , en les extrayant par petits parallélipipèdes qui portent le nom de tourbes, et à les débarrasser par une dessication complette de la quantité d'eau dont elle sont pénétrées. Min d'avoir le teMps suffisant pour la. dessication qui ne se fait bien que pendant le printemps et l'été il faut commencer l'extraction dv tourbes en germinal.
nière à n'être passêné par l'affluence des eaux. Pour cela il faudra commencer par les parties les Plus basses, aller en remontant les pentes et laissant derrière soi ou une pente suffisante
.pour écouler les eaux, ou des parties d'extraction faites qui les recevront. Siau contraire on commençoit à extraire dans - les _parties
plus hautes des vallées, on auroit à soutenir par des digues et des batardeaux, des masses d'eaux considérables qui occasionneroient de trop grandes dépenses, et des accidens desquels pourroit résulter la perte entière des travaux d' extrac tion. Le moyen le plus régulier d'exploiterles tourbières , est d'ouvrir au bas de la vallée une
tranchée qu'on suit en remontant la vallée et qui y forme un canal. Quand on a extrait de ce canal toutes les tourbes qu'on peut extraire au D .1-4