Journal des Mines (1794-95, volume 1)
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( 52 ) louchet., on enlève le reste à la drague. Cette extraction est la moins dispendieuse , la plus
sûre et celle qui laisse perdre le moins de
tourbes. Le canal pratiqué par cette exploitation sert
à écouler les eaux, à transporter les tourbes'
sur des bateaux, à améliorer le _terrain de la iridiée qui se trouve égouté et raffermi. Ce canal peut se combler au moyen des alluvions , par les terres qui y sont entraînées et déposées à la suite des grandes pluies et des orages , et devenir lui-même un bon terrain pour l'agriculture.
Quand ce 'premier canal est épuisé de
( 53 ) tourbes enfouies. C'est une très-grande faute
d'entailler un pré de ça et de là. Lorsqu'on a haché ainsi un terrain , il est impossible qu'on n'.en perde pas une très grande partie , à raison des massifs qu'on est obligé de laisser de tous côtés et des communications -.deauxt qui s'infiltrent par- tout , rendent les travaux très difficultueux , et forcent marne quelque fois de les abandonner. Il est donc indispensable de, combiner l'extraction des tourbes dans une vallée, et de l'ordonner suivant les localités et les nivellemens
qu'il sera bon d'avoir assez exacts pour as-.
tourbes, on en pratique un autre disposé aussi
surer l'écoulement des eaux avec,facilité.
possible , et une distance suffisante du premier pour éviter l'affaissement des terrains , ou la communication latérale des eaux , qui pour-
en .usage dans le département de la Somme
de manière à écouler les eaux le mieux roit avoir lieu s'ils étoient trop voisins l'un
de l'autre'. Ce genre d'exploitation régulière a lieu dans
la Flandre ,. où le défaut de bois a fait sentie dès long-temps la nécessité d'exploiter les -tourbières avec éL:onornie ; mais dans la plupart des vallées où on extrait des tourbes en France , on a suivi eine méthode plus convenable, à là vérité , aux petit es propriétés., en ne faisant que des extractions partielles ; niais
cette méthode au lieu d'améliorer le terrain des vallées-, les crible de trous , les remplit d'eaux stagnantes qui infectent l'air , répan-
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dent des maladies dans les habitations voisines, et laissent une quantité considérable de
Il est probable que le mode d'extraction
n'est qu'une mauvaise imitation de la ma-
nière usitée en Hollande , oit les localités ne permettent pas de donner des moyens d'écou-_ lement. Q nelquefois la tourbe repose sur un fonds de sable, ou sur des pierres inclinées, fendillées, ou d'une nature poreuse et propres à absorber
feau. On peut mettre à profit ces circonstances locales pour dessécher les marais à tourbes; il suffit alors de creuser jusqu'à ce qu'on ait rencontré l'une de ces espèces de terrain. On pratique par ce moyen un puisard qui peut être suffisant pour Opérer le dessèchement de la tourbière. Lorsque les tourbières sont voisines des. étangs ou des lacs, on peut se débarasser des. eaux en baissant momentanément celles de ces grends réservoirs.
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