Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 2)

( 46 ) appris aux CC. Duhamel , qu'on y rencontra

des schistes noirâtres feuilletés , les uns tendres

et pourris , et d'autres compactes ; ceux ci étoient quelquefois entrelardés de spath cal-

caire. Ils y ont aussi trouvé des couches minces d'une espèce de marbre noir ; enfin ,

ils y ont vu des marcassites , qu'on leur dit avoir été extraites du fonds des; puis. Lu maréchal du pays , trompé par la couleur

noire de quelques-uns de ces schistes, en porta

chez lui et les brûla avec du charbon, mais il en fut bientôt dégouté lors qu'il reconnut

(n'Us avoient la mauvaise qualité ci rendre son fer aigre et cassant. Exposés seuls au feu de boia , ils rougissent, brnlent même sensiblement en raison du soufre qu'ils contiennent ,

et répandent, par la même raison, une odeur assez ordinaire aux houilles qui sont toutes plus ou moins sulfureuses. Les affleuremens , dont nous avons parié, ont bien le caractère de ceux de la houille mais resserrés dans une gorge étroite formant

-iù1 cul ,de-lampe , il est à craindre que les

dépôts n'aient pas été faits là aveclenteur et régularité : c'est donc en -suivant leur prolongement que l'on auroit plus lieu d'espére,r de reconrioitre le combustible précieux dont nous avons parlé. Ils s'observent sur une assez grande longueur; on les retrouve dans un

chemin qui conduit de l'église d'Ouville la lande du même nom , et enfin ;:dans un autre chemin creux, dit la descente de la V& ronde , qui communique dans la même 'lande. La terre végétale est une argille Tou-

47 ) geâtre : la roche est un schiste jatinilt-W, alternant avec des veines de terre noire savonneuse, à-peu-près verticales , et traversant presque perpendiculairement la direction du chemin ; ces indices sont très-flatteurs , leur position est même heureuse ; placés à cinq quarts de lieue de Coutances , la conduite de la houille par terre sereit prompte ; situés près

de la rivière de Saoule , que Con pourroit , snns beaucoup de frais, rendre navigable, à l'aide de quelques écluses , jusqu'à la mer, son transport seroit très-peu dispendieux. De gros bois assez considérables, tels que ceux qui appartenoient au ci-devant m'acquis de la Salle, seroient encore d'un très-grand avantage pour boiser l'intérieur de la mine. D'après « tontes ces considérations , nous ne craignons pas de dire que les divers 'endroits dont nous avons parlé méritent des recherches. Elles pourroient être faites très-économique-

ment ilefaide de la sonde ou tanière; cet instriment comme on sait, sert à faire Connoitre la nature et le nombre de couches de l'endroit

que l'on fouille. L'opération est infiniment

prompte, puisqu'en quinze jours on peut quelquefois atteindre à une profondeur que l'on. ne sahroit gagner en un an par un puits; elle est aussi évidemment bien moins dispendieuse, et procure l'avantage inapriable de faire, avec l'argent que coûteroit un puits, vingt, trente,

et cinquante recherches de la même profondeur que lui. Les Anglais n'ont découvert la plupart de leurs mines de houille qu'à l'aide de la sonde; lorsqu'il veulent encore en dé-