Journal des Mines (1794-95, volume 2)
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( 58 nois. Je connoissois dès-lors les mines de Fins et de Noyant, et celles des Gabelles dans la vallée de la Queune. Je savois qu'il y avoit , à quelques lieues de là , près Montmarant d'autres mines de charbon. Partisan alors du système de la marche constante des veines suivant la meme direction , j"ai cru que celles de Mont nu rant étoient le prolongement de celles exploitées à Noyant et à Fins. Je cherchai en conséquence plusieurs jours, leur passage , mais ce fut inutilement. Arrivé à la partie la plus élevée du vallon de la Queune ( c'està-dire près le Montet aux-Moines ), je ne trouvai depuis cet endroit, jusqu'à Montmaraut que des granits , des gneiss et des porphyres.
J'imaginai que les mines de Montmaraut
avoient été formées dans un espèce de lac. Ce ne fut que dans un autre voyage que je fis quelques années après , que nies idées se débrouillèrent , et que je reconnus que ces mines étoient renfermées dans une autre vallée transversale, dont elles suivoient également les loix. Les conséquences tirées de la première di-.
vision, les faits que présentent la seconde,
peuvent se réduirent à ces généralités. 19. Les veines de houihe sont déposées ainsi que les couches qui les renferment, dans de grandes vallées , dans des vallées transversales , et dans des vadons situés sur les côtés de celles-ci. Il y a toujours communication entre ces vallées ; cependant ces communications ne sont pas toujours apparentes. Des dépôts plus récens ou des attérissemens peuvent en avoir changé la surface.
(
)
20. Chacune des vallées latérales va en remontant jusqu'à sa partie la plus reculée.
3.. Les côtés des bassins où l'on voit des
mines de houille, sont ordinairement ,bordés de montagnes primitives.
40. Lorsqu'il v a du charbon dans un endroit de la vallée, il en existe probablement, à quelques accidens près , dans toute sa longueur ; niais il est plutôt visible dans son extrémité supérieure , terminée en pointe plus
ou moins arrondie ; ou sur les côtés du bassin dans la jonction des dépôts avec les montagnes primitives adjacentes. 59. Si le plus souvent la grande vallée et les parties basses des latérales, ne présentent point de houille, c'est qu'elles sont recouvertes quelquefois-, jusqu'à une certaine hauteur, par des roches calcaires, des sables et autres dépôts (1). 69. Les veines de houille, soit qu'elles gis-sent dans les grès et les schistes-, soit qu'elles soient entre des bancs calcaires , prennent la direction des vallées qu'elles parcourent , et suivent les loix de l'inclinaison que leur prescrivent les montagnes environnantes , et le sol 'primitif sur lequel elles sont mbulées (Voyez
figures
, 3, 4, 5, 6,7 et io).
Les fig. et ro indiquent particulièrement l'ordre , suivant lequel .se sont faits générale, (i) Il va donc tout lieu de présumer que la nature , toujours bienfaisante , a créé la houille en grande abondance , et l'a distribuée assez
généralement par-tout ; qu'elle en dérobe une grande partie à nos yeux, afin de nous forcer à être économes de cette richesse importante , et de nous menager encore de grandes ressources lorsque nous les croirons épuisées.