Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 2)

( 72 ) vert. Ces notions vont nous guider dans l'indication de la meilleure méthode à suivre, pour trouver le combustible précieux dont nous nous entretenons. On remontera toutes les vallées latérales, et mème leurs embranchemens , jusqu'à la partie la plus élevée où le vallon se termine par la réunion de ses côtés. On examinera , dans ce

trajet, toutes les natures de pierre que l'on

rencontrera. On tiendra note de leurs qualités, de leur organisation, etc, etc. On fera ensuite plusieurs voyages transversalement à la vallée, et l'on examinera, avec la plus grande attention , les variétés sensibles des bancs que l'on traversera. On n'affectera aucune route ; on Suivra les chemins creux, les ravins ; on visitera les carrières, les puits; enfin tons les endroits où l'on espérera voir laroche à nud ; on détachera des échantillons de toutes. les variétés caractéristiques ; on numérotera iihaque échantillon ; ion nolera la direction

et la pente qu'observe le banc dont il faisoit partie ; mais afin de pouvoir le rapporter sur une carte, l'on aura un instrument quelconque, à l'aide duquel on mesurera l'angle que fait ce point avec deux antres connus, déjà tracés sur la carte ; on en fera de merise de tous les points d'observations. Un objet bien essentiel , c'est de suivre , lé plus striciement possible, ligne de jonction - des pa-, s secondaires avec es pays antiques , et de figurer sur sa carie leurs sinuosités. Tous ces renseignemens pris, on doit connoitre parfaitement la , et avoir quels

( 73 ) sont les bancs supérieurs et inférieurs, quelle est leur direction et leur inclinaison , quelles sont leurs variétés , etc. etc. Si l'on a rencontré des grès et des schistes, on ira les examiner encore de nouveau, mais bien plus attentivement. On gratera la terre avec un pie toutes=les fois que l'on verra quelque.

banc de schiste pourri. S'il est encaissé entre deux lits de grès ou d'une autre roche secondaire ; s'il se présente comme une terre grise ou blenAtre , et renferme des noyaux de minerai de fer limeneux ; s'il ressemble encore à une terre noirâtre , feuilletée, micacée si elle renferme de petits points noirs ; si , lorsqu'on les presse entre les dents , ils éclatent et ne se dissolvent pas dans la salive , il y a lieu de croire que l'on trouvera du charbon dans cet endroit. Pour s'en assurer , on sondera cet aftleurêment de manière à le couper à 5 ou

toises an-dessous du sol. Si la tarriè,re rapporte

(feignes morceaux de houille , on se déterminera à foncer un puits de recherche de 15 à 20 toises de profondeur, qui mettra à même de reconnoitre les veines, leur. direction, leur pente , leur puissance, et d.: disposer des travaux plus considérables avec sûreté et économie.

Je ne saurois trop répéter que lorsque l'on veut faire des ,recherches de houille , il est

prudent de les faire préalablement avec la

sonde de mines, et de gonder de préférence les lits de schistes et de grès , dont la direction et la pente sont les mie- ux réglées. En général