Journal des Mines (1794-95, volume 2)
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eaire , par-tout oà il se montre à découvert ; c'est envain que j'ai pris des renseignemens de
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tous ceux qui , sur différentes parties de sa tranche, ont attaqué ce banc de pierre, ou qui même l'ont percé dans son milieu pour en extraire des pierres à bâtir: par aucun moyen, je n'ai pu découvrir aucuns vestiges de houille ni même aucune autre trace de terre bitumineuse; il ne s'en. est pas rencontré non plus dans les travaux qui ont été faits, par le flanc droit de ce méme côtcau , lorsqu'on y a pratiqué le grand chemin qui va de, Vetheuil vers
Meulon.et cependant on a été obligé d'y
faire différentes coupures pour y rendre la descente phis douce. J'ajouterai encore que, nulle part, la terre végétale qui couvre les flancs de ce côteau , et qui cache en Partie sa constitution
intérieure, n'est teinte en noir, ce qui arrive'toit s'il y avoit quelques affleuremens de charbon de terre. En rassemblant donc toutes les présomptions négatives que j'ai tiré des observations de différens genres je crois pouvoir conclure avec 'Une apparence de certitude nce Que la petite quantité de terre bitumi-. rieuse , trouvée sur les flancs du côteau de la Désirée , au milieu des débris du banc supérieur, y est aecidentelle ; y auroit de la démence à continuer les recherches qui y ont .
été faites, et que 'cette espèce de tronc bitumineux ne peut avoir ni suite ni étendue d'aucune sorte , sous des masses de pierres dont l'entassement est le produit d'un éboulement. 2°. Qu'il se peut que dans la couche d'tirgillo
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qui repose entre le banc calcaire et la craie, _il y ait encore quelques traces de terre bitumfrieuse , niais qu'elle ne peut pas y occuper un bien grand espace , puisqu'elle ne se montre nulle part dans les escarpemens qui mettent ce banc à découvert. 50. Que cette terre biturnineuse , mêlée de quelques fragmens de végétaux à l'état charbonneux, n'a aucune ressemblance , auram rapport avec la houille , et qu'elle ne pourroit
être d'aucune utilité dans les usages économiques , à cause de sa foible combustion et de son odeur extraordinairement fétide. 4'. Enfin, qu'il n'existe dans cette montagne
et dans celles qui l'avoisinent aucun indice de charbon de terre. . Mais ce n'est pas la première fois qu'on a Voulu faire croire à l'existence d'une mine dans ce même côteau. Hellot , quia recueilli tous les
préjugés populaires sur les gttes des minerais en France, et qui les a consignés dans son ounvrage sur les filons et les fonderies , annonce
une mine d'argent à la Désirée , près Saint-
Martin-la-GariMe , comme il en annonce dans plusieurs autres endroits de cette même contrée, et sans doute avec aussi peu de fondement ; 'car il n'est aucun pays dont la constitution physique doive écarter davantage tonte idée d'une mine métallique. Le peuple, de tous les temps et de tous les pays, aime à croire à l'existence de trésors cachés ; il se plaît à supposer des richesses de tous
les genres enfouies dans le sein de la terre. Le premier charlatan qui se présente., peut