Journal des Mines (1794-95, volume 2)
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62 ) plus se soutenir , et je m'empresse d'admettre les principes qui caractérisent la doctrine anti-phlogistique. Ne croyez cependant pas que je devienne pour cela 'anti-phlogisticien.
Je ne nie pas absolument l'existence d'un
principe inflammable particulier.; mais je le regarde comme la base de la lumière , et j'explique ainsi , par une affinité double , ce que les an ti-phlogisticiens expliquent par une affinité simple. Voici les traits principaux de ma théorie actuelle. Cette esquisse suffira pour vous faire juger llenSemble. Le calorique dans son état libre, est un fluide
rayonnant (divergent) et discret (opposé de
concret), qui n'est point soumis aux loix
.
dé là gravitation. Je nomme force expansive celle qui met ses- particules en mouvement. Ce fluide est susceptible de subir des modifications dans sa force expansive, et de perdre sa divergence en se combinant avec d'autres 'substances.
Là frision des corps solides et l'élasticité yapélir8 et des gaz , sont des consée quences de l'influence de sa force expansive sur d'autres substances non expansibles.
La lumière est un fluide composé de
A."
calorique .et d'une base, non expansible en mais qui le devient par sa combinaison _avec le calorique ; c'est à cette base de la luinière que je donne le nom -de phloeistique.,
( 63 ) L'absorp tien de la lumière a lieu lorsque cette base est séparée du calorique, et ab-
sorbée par l'action de quelques autres corps. Les différentes espèces de,lumières colorées, résultent des différentes proportions, dans lesquelles'cette, base se trouve unie avec le calorique. Le phlogistique est impondérable. Un corps combustible est celui qui abandonne la base de la lumière au calorique de l'air vital , d'où résulte la production de la lumière , tandis que la base de l'air vital se
combine avec le corps combustible. Cette
théorie a besoin d'elfe éclaircie par quelques. exemples.
1°. Combustion du phosphore dans l'air vital. En portant le phosphore à une tem-
pérature Supérieure à trente-deux degrés de Réaumur , le phlogistique du phosphore se combinant avec le calorique ,de l'air vital,
donne naissance à du feu qui se dégage,
tandis que la base, acidifiable du phosphore se combine avecla base de l'air vital. Ainsi s'opère la décomposition de l'air vital ; et comme le phlogistique et le calorique demeurent im-
pondérables étant réunis, l'acide phosphorique , formé par la combinaison de la base acidifiable du phosphore et de la base de l'air vital , pèse autant que le phosphore et l'air vital pesoient avant. la combustion. 20. Combustion dés charbons "dans geital. D'une part , le phlogistique des char bons se combine avec le calorique de, l'air vital, par l'élévation de. la températinie et il se produit ainsi du feu et de la lumière;