Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 2)

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parler ayant occasionné quelques Changemens dans

courans qui régnaient sur les côtes de la Manche , les dépôts qui existaient dans l'emplacement de la baie de Somme furent attaqués et les

détruits. Les .petites -falaises qui barraient la vallée

Je furent également , les eaux qui y avaient été retenues Jusqu'alors s'écoulèrent par l'ouverture qui venait d'être faite; elles rompirent.duproche en proche les ' petites digues -que d'anciennes peuplades avaient élevées pour leur servir de communication d'une.rive à l'autre; enfin le lit de laSomme fut creusé, et le sol de la vallée qu'elle arrose se dessécha. C'est à compter de l'établissement du cours de ce fleuve que datent les attérissemens qui se sont formés sur fa gauche de son embouchure et qui ont- amené la baie à l'état où nous la vOyons au' jourd'hui.

III.e PARTIE. De la Vallée de Somme dans son état futur.

LE cours des rivières n'éprouve de variations. qu'autant qu'elles ne sont pas eneore-parvenues à un régime permanent. La force avec laquelle elles agissent contre les parois de leurs lits-, et ta:résistance que ce même lit leur oppose-par h ténacité de ses parties, doivent être considérées comme deux puissances qui tendent continuellement à se mettre en équilibre, état qui constitué le régime permanent dont nous venons de parler. Nous avons vu qtie le fond de -tourbe, dans' lequel la Somme a creusé son lit n'était point 5usceptible d'être pénétré et entraîné par les eaux comme les graviers et les terrains sablonneux'; ainsi

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cette rivière était abandonnée à elle-même dans toute l'étendue de son cours, elle présentesi

rait constamment le même: aspect et conserverait

la même 'direction jusqu'à queique distance de oit elle coule, exson embouchure ; haussée par les matières que les eaux pluviales y charient 'des collines qui la bordent , sq, dessé, cherait de plus en plus , et la végétation y deviendrait plus active. Pour rendre cette vallée. telle qu'elle serait devenue , si les lois de la .na.ture n'eussent pas été interverties, il-suffirait donc dç faire disparaître les obstacles, par lesquels les cf.: forts d'une certaine industrie ont contrarié Sa. marche , c'est-à-dire, de détruire les- digues dont elle est traversée dans sa partie supérieure ; les moulins et les Usines dont. elle est couverte; .cette seule opéra-tion produirait le -.dessèchement des marais de la haute Somme ;; l'agriculture :y gagnerait de vastes prairies, et la-riviere,, encaissée dans son lit pendant une longue :suite de siècles, n'éprouverait pas plus de yariation dans sa direction que dans la vitesse et le volume" de ses: eaux. Mais la partie Supérieure de la vatiée:de:Somine se trouvant , par le desséchement de ses étangs et la destruction des établissemens qui y sont fai3,,dans les 'mêmes circonstances' où se trouve jourd'hui sa partie comprise entre .Amietise:et Abbeville, deviendrait sujette aux 111T-ICS .CL11gemens. que celle-ci doit nécessairement éprouver. Or le besoin où l'on est dans ce département -de faire servir la tourbe aux usages auxqu-§IS-kbois est employé ailleurs, oblige , comme nous Pay:0ns

dit, de fouiller les bords de la Somme pOur ert extraire cette substance. L'idée de sa reproduction dans -l'état actuel des choses est absolument chi-

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