Journal des Mines (1794-95, volume 2)
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( 68 ) deux autres étant connues. Observons , avant d'entreprendre aucune application de cette formule , que le niveau C V de l'eau varie à chaque marée des quadratures aux Syzygies ; et comme la loi de cette variabilité est indéterminée par le grand nombre de causes qui peuvent la modifier, il s'ensuit que pour appliquer l'équation précédente, y ne doit point représenter le nombre de dépôts successifs qui ont lieu pendant le nombre de marées
y H-- s , mais pendant le même nombre y H- s de certaines
périodes durant lesquelles le retour des mêmes circonstances ayant amené le retour des mêmes marées , chacune de ces périodes puisse elle-même être regardée comme un des termes dont nous venons de calculer les premiers. On pourrait prendre pour l'un de ces termes le temps
qui s'est écoulé d'un équinoxe à l'autre, c'est-à-dire
l'espace de six mois pendant lesquels les Marées doivent revenir à-peu-près les mêmes ; mais les six mois d'été étant un peu plus longs que les six mois d'hiver ,il vaut mieux prendre l'espace d'une année entière avec d'autant plus de raison que les dépôts dont il s'agit se formant lentement , leur accroissement ne peut être sensible qu'après un intervalle de temps assez long. Faisons maintenant l'application de ces principes à un cas particulier.
On a construit au Havre, en 1787, une digue des-
tinée à former l'enceinte extérieure d'une retenue pour l'établissement d'une écluse de chasse. L'espace ren-
fermé entré cette digue, la jetée du sud et le quartier militaire, est dans l'état actuel couvert à chaque marée. L'eau qui y entre par le passage de la Floride est ordi-
nairement chargée de vase ; et comme ce passage se trouve
presqu'au fond du port, et qu'il est fort étroit relativement à la retentie projetée, l'eau dont 'elle se remplit perd insensib!ement la vitesse dont elle était animée en y entrant, et dépoSe dans l'intervalle d'une basse mer a l'autre, les parties étrangères qu'elle tenait suspendues. La hauteur de la digue d'enceinte au-dessus du 'sol lors de sa construction., était de 2o, pieds 6 pouces; elle est actuellement de 3 pieds 8 pouces au-dessus du fond de la retenue ; ainsi , danS l'espace de sept ans, en comp-
( 69 ) d'automne de 1737 à l'équinoxe de tant de l'équinoxe fond s'est exhaussé de 6 pieds 1794. ( vieux style), ce
1.0 pouces, 01.1 de 2219 millimètres.
Les dépôts journaliers sont inégaux entr'eux à raison de la différente hauteur des marées lors des vives et des mortes eaux. Afin d'avoir un niveau constant, nous compenserons les uns par les autres , et nous supposerons que aI mer monte chaque jour à la même hauteur moyenne cl entre celles des Syzygies et des quadratures , c'est-à-dire à si pieds , ou 3 572 millimètres. Nous aurons donc , en appliquant ces nombres aux quantités de la formule générale que nous avons trouvée, et 353 221 9 572 7,x 357 , y a
par conséquent
( 3 572.
- = 5 3 5 3.
3 572 6
/47
Ou en faisant pour abréger 3 57.2-z= 3
5726=1 3 5 3.
ing.i 3 5. 3-5-6 iog.3 572.
__3,4.926809. 7 Donc u 3 109 millim., et par conséquent z = a +63 minai. 011 1 pied 5 pouces 31 09 3 572 environ pour la limiteur du dépôt à la fin de la première année. +03 ) (a Celui à la fin de la seconde a
D'où l'on tire Io g.u=_.
millimètres.
( a z )',. et on Celui à la fin de la troisième = trouvera de même chacun des dépôts annuels. Supposons maintenant que l'on veuille savoir dans combien d'années la surface du dépôt sera parvenue au niveau des hautes mers de morte-eau , c'est-à-dire à a 3 pieds pieds au-dessusdu sol primitif; nous aurons a
- .--- 97+ .millim. , et la formule générale deviendra
3 1.9 7
laquelle dOnne log..3 572
= log. 3572.
974,. log. 974. log. 3109
1°'
ans.