Journal des Mines (1794-95, volume 2)
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- ru moyen de l'eau et d'un peu de terre argileuse ;
en corps solides plus ou moins gros , et mises à brêler dans les cheminées à charbon de terre donnent une chaleur beaucoup plus forte que celle
que produirait un même poids de charbon , et sa combustion dure beaucoup plus long - temps. Sa
flamme est d'un jaune qui éprouve toutes les nuances de cette couleur. Sur la fin de la combustion , il paraît des flammes de diverses cou, leurs , qui imitent l'arc-en-ciel. La combustion finie, je lessive les cendres. La lessive évaporée presque à siccité, il se forme alors
un sel qui a encore une saveur de sel marin , qui verdit le syrop de violette, décompose en partie le sel ammoniac , entre facilement en fusion, après avoir rougi, et prend la forme de la pierre à cautère. Il entraîne dans sa fusion. les matières vitrifiables aussi aisément que la soude. Ce phénomène est très-important pour les arts , sur-tout pour la verrerie , oh il peut remplacer les alcalis, Ce sel n'est plus susceptible
de decrépitation , quoiqu'on l'ait laissé cristalliser très-lentement ; ce qui prouve que la décrépitation
dans le sel marin n'est point due , comme on fa dit , à l'eau de cristallisation qui entre brusquement en expansion. ///., Expérience. Si on mélange ce second sel comme le premier , et qu'on mette ce nouveau mélange au..ie feu , les mêmes phénomènes se reproduisent, mais à un degré plus faible. La chaleur sur-tout n'est plus aussi forte._ Je remarque en
passant, que c'est l'oxigène de l'acide qui , en se
portant en quantité sut le charbon , produit ce phénomène. Si on lessive les cendres, résultat de cette seconde combustion , et qu'on évapore presque à siccité, l'on a une petite quantité d'un
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!seI qui à une saveur vireuse des plus fortes et qui tombe en efflorescence, et produit à un plus haut degré tous les phénomènes d'attraction qui caractérisent le premier résultat. L'acide sulfurique dégage de ce sel l'odeur du gaz muriatique. Si on examine les cendres lessivées de ce dernier résultat , après qu'elles ont été séchées , on y découvre une infinité de paillettes métalliques d'un blanc bleuâtre, qui furent prises pour du verre au premier aspect par le médecin Laubry , à qui je communiquai mes essais il y a à peu-près deux mois. J'ai aussi trouvé trois ou quatre petits culots de métal dans les mêmes cendres, Si l'on arrose ces cendres avec l'acide Sulfurique , étendu d'eau , il se produit un grand dégagement de gaz hydrogène (si c'est avec l'acide nitrique , du gaz nitreux ). Après la filtration , si
on évapore l'eau qui a servi à délayer le nou-' veau mélange , on n'obtient rien par le refroidissement , à moins que le degré d'évaporation n'ait été porté au point oà la dissolution prend la consistance , comme la couleur, d'une gelée de veau. Cette gelée , jetée sur les charbons ar, dens , se boursouffie , et a besoin du plus grand feu pour perdre son onctuosité et se réduire en un oxide rougeâtre. Laissée trente-six à quarante-huit heures à l'air libre, elle se couvre alors d'utile infinité de cristaux blanchâtres , en forme de moisissure. Ce sel est un sulfate de i714-, ou vitriol blanc ; décomposé par les alcalis, il a produit des précipités qui n'ont jamais eu une couleur cotisante; le plus souvent blanchâtre, quelquefois d'un blanc vert , et même très-verdâtre. L'eau de ce :précipité s'est couverte d'une pellicule qui réfléchissait