Journal des Mines (1794-95, volume 2)
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(6) 11,` Evérience, Traitée avec l'acide nitrique
affaibli, elle donne naissance aux phénomènes suivans : d'abord si l'on emploie la chaleur, il s'excite
une effervescence assez vive, laquelle est due au dégagement du gaz nitreux ; bientôt une poussière jaune se dépose ; enfin une grande partie de la
mine disparaît, et l'acide nitrique prend une couleur bleue tirant sur le vert. On s'est assuré par des expériences dont le détail serait inutile ici, que la:: dissolution de cette mine par l'acide nitrique était composée de sulfates de fer et de cuivre. On conçoit facilement comment ont été formées ces différentes substances : la portion d'oxide de cuivre s'est d'abord tout simplement dissoute dans l'acide nitrique, mais les sulfures de fer et de cuivre ne pouvant se com-
à'
biner à cet acide, qu'au préalable ils n'aient été oxidés, l'acide nitrique est décomposé, son oxigène s'est uni en même-temps aux métaux et au soufre ;
et comme l'acide sulfurique formé par cette opération , exerce sur les oxides métalliques une attraction plus forte que l'acide nitrique, il doit se 'former des sulfates, et c'est ce que l'observation a confirmé.
J'ai dit qu'il existe dans cette mine une portion de fer très-oxidé ; c'est lui qui dans cet état, ne pouvant se combiner aux acides, forme le dépôt que nous avons indiqué plus haut. Expéyience. Si l'on emploie de l'acide nitrique faible, et que l'on n'en mette pas assez pour oxider toute la mine, les résultats sont différens de ceux qui ont éte annoncés dans l'expérience précédente. Une portion du cuivre se dépose à l'état métallique, mêlé seulement d'une petite quantité
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d'oxide jaune de fer, et la dissolution ne contient presque que du sulfate de fer. Il paraît que dans cette circonstance le sulfate de cuivre est décomposé 'par le sulfure de fer, parce que le soufre qui existe dans cette substance n'est pas suffisant pour
former la somme d'acide sulfurique nécessaire pour saturer l'oxide de fer, et qu'alors l'oxigène et l'acide sulfurique du cuivré passent dans le sulfure de fer. Deux autres raisons peuvent encore contribuer à
ces phénomènes : on sait que le sulfate de fer
nouvellement formé attire puissamment l'oxigène qu'il l'enlève à beaucoup de corps, et en particulier aux sels cuivreux ; or, comme il se forme ici du nitrate et du sùlfate de cuivre avec l'oxide et le sulfure de ce métal que contient la mine, il est évident
qu'ils peuvent être décomposés par le sulfate de fer.
IV.' Expérience, Cent parties de cette mine réduite en poudre, ont perdu par le grillage 17,93; elle est devenue par cette opération, d'une couleur brune très-foncée ; les 82,o7 de cette mine grillée, fondus avec le triple de leur poids de flux noir ; ont donné o,57 d'une matière métallique qui avait toute l'apparence extérieure du cuivre ; sa pesanteur spécifique éiait de 8,25. Quoique cette masse métallique fût revêtue de la couleur du cuivre, son poids absolu et spécifique donnait lieu de soupçonner sa pureté ; en conséquence on a voulu éprouver sa ductilité ; mais au lieu d'être douce et de s'étendre
facilement sous le marteau , elle a présenté une résis-
tance considérable, et, après plusieurs coups répétés et fortement frappes, elle s'est gercée en plusieurs endroits, et l'on a aperçu dans sa fracture des points A 4,