Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 2)

(

mais elles diffèrent très-sensiblemeht de la roche du mont Calvaire. Le saxum ,metallifèrum ne détourne pas l'aiguille aimantée. Exposé dal-1's un creuset, à l'action d'un

feu semblable à celui que j'avais fait subir aux fragmens de la roche du Calvaire , le sdrum metallif:rum a été beaucoup plus long-temps à prendre

un caractère de fusion qui n'était pas aussi complet : la scorie qui en est résultée était très-épaisse. Le saxum metallifirum transmet la commotion électrique. L'aspect de la-montagne du Calvaire, sa forme conique , sa nature différente de celle des autres montagnes qui l'environnent; enfin les différentes propriétés de cette roche me portaient à la regarder comme un produit volcanique , dès les premières

fois que je la vis. J'en rapportai divers échantil--, Ions que je montrai à mes compagnons de voyage, élèves des mines comme moi ; ils me confirmèrent dans mon opinion.

J'ai des échantillons de la roche du mont Calvaire, des blocs qui se trouvent à sa hase ; d'un jaspe rouge, pénétré de -quelques veines de Calcé-

doine qu'on y rencontre aussi , ce qui , selon Romé de Lisle , est encore un indice de pro-

duits volcaniques,. Enfin j'offrirai aussi, .aux yeux des savans et de mes juges , quelques variétés du ,tax/m/ metallifèrm,

Tous ceux qui ont parcouru les montagnes des environs de Schemnitz , et -qui les ont exaMinées avec 'attention , n'auront pas manqué de: remarquer la grande quantité de pyrites qu'elles renferment. Il suffit, pour s'en convaincre , de s'arre!er instant autour d'unehalde , et dé jeter les yeux suries 41.14res qu'on extrait du sein de ces montagnes ;-

T

on les verra toutes brillantes de pyrites, non pas seulement les gangues , ou pierres du filon , mais même l'espèee de porphire qui est la pierre.' dominante de la montagne, et qu'on voit s'effieurir à l'air par la décomposition de ces pyrite. La décomposition, de ces matières pyriteuses excite 'dans plusieurs galeries des mines de S chemnitz , une chaleur si considérable , que les ou-

vriers sont obligés d'y travailler nuds , 'et qu'au bout d'une heure, ils sont forcés de revenir à la tête de la galerie pour se rafraîchir.pqr Pair extérieur. Dans -la galerie , dite Pochen - &o//e chaleur a fait monter le thermomètre de Réaumur à 33 degrés.

Serait-il bien étonnant qu'il y eût eu des volcans dans un pays dont les montagnes renferment en si grande quantité , dans leur sein , les matières que', nous avons cru jusqu'à présent être les causes

productrices les 'plus directes de ces foyers sou:terrains, qui ont occasionné les bouIeversemens funestes dont on a déjà reconnu les effets dans tant d'endroits différens de la surface de notre globe

Les eaux thermales qui se trouvent à peu de distance de Schemnitz et qui ont jusqu'à 34 degrés de chaleur, comme à I'Eiserdad et au bain de la Class-Mitte , engagent encore à croire qu'if existe, ou des foyers ien activité, ou des espaces où

la décomposition des pyrites est capable d'occasionner une chaleur égale à celle de l'eau bouillante, puisque l'eau qui les traverse, conserve encore j 2 et 14 degrés de chaleur après avoir coulé à l'air l'espace de deux ou trois cents pas. Je me suis inforMé si on n'avait point pratiqué