Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1794-95, volume 2)

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'ses ingrédiens qui entrent dans ce bouillon d'apprêt s'il se trouve dans, le sel d'étain une portion d'étain non dissous , iI faut diminuer dans le même rapport la dose des autres substances.

Fabroni rappelle aussi un moyen inventé en Italie et avéré par le C.'" Baumé, pour teindre la soie en un jaune fort solide, et de toutes les teintes qu'on désire , en la faisant tremper plus ou moins long-temps dans une liqueur composée de deux parties d'acide nitrique et de cent vingt-huit parties d'alcohol. Cette teinture supporte le savonnage. ( Page 40 . )

XVII I.

Sur le meilleur parti à tirer ,élu dépôt pierreux qui se forme dans les chaudières des salines ; par WESTRUMB et UNGER.

QUOIQUE ces dépôts tiennent depuis 35

jusqu'à 65 pour i 00 de sel marin, on n'est point dans

l'usage d'en tirer parti dans la plupart des salines tout au plus on s'en sert pour ferrer les chemins ou on les vend à vil prix pour amender les terres

le plus souvent on en forme des tas énormes. Westrumb avait annoncé , dans une de ses dissertations chimiques , qu'on pourrait retirer le sel qu'ils contiennent en les brisant , et en les mettant

dans le premier réservoir des hangards de graduation. Linger en a fait l'expérience à la saline de Saltzliebenhalle , pays de Brunswick , où la

quantité de ces dépôts est de 65o à 7o o quintaux par an, et où ils contiennent 4.o à 48 pour t oo .de sel, suivant qu'ils sont pris au fond des chau-

dières , ou sur leurs parois. latérales. Ces dépôts sont fort compactes; leur pesanteur spécifique es.t

( 75 ) Pour que l'eau puisse dissoudre Te sel qu'ils contiennent, il faut commencer par en multiplier les surfaces'; c'est ce que fait l'auteur , en les pilant dans une espèce de bocard de son invention , mu au moyen d'un plan circulaire de i z pieds de diamètre , incliné de o degrés , qu'un homme fait tourner en marchant ; et en les passant ensuite à un crible suspendu , qui est agité et ébranlé par les chocs qu'il reçoit de la machine. Toute cette opération n'exige que deux ouvriers, qui peuvent réduire en poudre et cribler par jour

de 2,38

.

8o o livres de cette substance ( 5 à i 6 pieds cubes ) ;

ensuite on la met dans une auge ou réservoir destiné pour cet etTet , et on y fait passer de l'eau de fa source salée, qui achève de se saturer de sel. Lorsque tout celui que contenaient ces dépôts a été dissous , on se débarrasse des parties terreuses et de la sélénite, au moyen d'une trappe pratiquée

au fond du réservoir. Ce résidu est encore trèsbon pour amender les terres.

Par ce procédé très-simple , M. Unger a augmenté le produit de la saline de SaItzliebenhalle d'environ i 000 boisseaux de sel , mesure de Brunswick , le boisseau pesant 26 à 34. livres suivant le degré de sécheresse du seI. Il pense que l'avantage serait encore plus grand dans certaines salines, où l'abondance du bois et le débit avantageux du sel permettent d'exploiter des eaux très-peu chargées de sel, sans maisons de graduation, et par la seule action du feu ; car les dépôts sont d'autant plus abondans , proportion gardée , que l'eau mise dans les chaudières est moins Cori-

centrée. (Page 48 )