Statistique géologique du département de l’Yonne exécutée et publiée sous les auspices du Conseil général, avec la direction et la coopération de M. A. Leymerie, professeur à la faculté des sciences de Toulouse par M. Raulin, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux.- Auxerre : Periquet et Rouillé, Paris : Baillière et Dalmont, 1858. 864 p., 23 cm, 3 tableaux, 2 planches et une carte.
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STATIS'T'IQUE GÉNERALE.
c'est-à-dire dont la formation est postérieure à la dernière grande catastrophe géologique, après laquelle l'homme est venu prendre possession de la terre apte à le recevoir, sont caractérisés par leur position superficielle, par la nature meuble et la position irrégulière de la plupart des éléments qui les composent, par leur faible puissance, par leur relation avec les causes dont nous voyons encore les effets se continuer actuellement sous nos veux, et enfin par la présence de fossiles qui se rapportent aux espèces qui vivent encore dans les mêmes contrées et notamment de débris de l'homme accompagnés de traces de son industrie. Classification . — Les terrains d'alluvion, ainsi qu'on a pu le pressentir facilement, d'après ce que nous venons de dire, se divisent en deux catégories successives, le diluvium et les alluvions ou dépôts de l'époque actuelle. Le diluvium comprend tous les dépôts qui n'ont pu être formés par les causes qui agissent actuellement à la surface du sol du département . Dans les vallées, ce sont les matériaux que nous avons précédemment énumérés ; dans celles de l'Armancon, du Serain, du Cousin et de l'Yonne, ils proviennent, en partie, des terrains primitifs du Morvan, et leur nature est d'autant plus variée qu'on les observe dans une partie plus inférieure ou septentrionale de la vallée . Dans les grands vallons de l'Armance et de la Vannes les matériaux proviennent exclusivement du terrain crétacé. Les alluvions comprennent tous les dépôts qui sont encore en voie de formation ; ceux-ci, soit d'après leur nature, soit d'après leur état, se divisent en quatre sortes synchroniques les unes des autres : le terrain détritique et la terre végétale, les alluvions et atterrissements, les tourbières, et enfin les tufs calcaires. Fossiles . — Ces dépôts superficiels, la plupart formés dans des eaux à l'état de courants rapides, ou simplement fluviatiles, ne renferment qu'un petit nombre de corps organisés . Dans le diluvium, ce sont (les ossements de grands mammifères appartenant à des espèces, depuis longtemps décrites par Cuvier . Dans les alluvions, il n'y a (lue les parties les plus résistantes d'espèces végétales ou animales qui habitent aujourd'hui la contrée ; comme toutes celles qui sont dans ce cas se trouvent ou pourraient se
