Statistique géologique du département de l’Yonne exécutée et publiée sous les auspices du Conseil général, avec la direction et la coopération de M. A. Leymerie, professeur à la faculté des sciences de Toulouse par M. Raulin, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux.- Auxerre : Periquet et Rouillé, Paris : Baillière et Dalmont, 1858. 864 p., 23 cm, 3 tableaux, 2 planches et une carte.
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TERRAINS D ' ALLUVION .
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nagées cependant, prendra la forme de colonnes droites ; si, au contraire, l'écoulement est plus lent, et que l'évaporation de l'eau surabondante puisse se faire à la voûte, alors il se forme des couches successives de toutes ces molécules pierreuses, et les colonnes ont la base attachée aux voûtes et sont dans une situation renversée . Comme la nature travaille continuellement sur ce plan dans les grottes d ' Arcy, il est à présumer que, dans beaucoup d'endroits des salles, le nombre des dépôts augmentera au point qu'il ne restera plus de vide, et que le tout ne formera plus qu'une masse solide, nais dans laquelle se retrouveront les contours des colonnes partielles, que nous trouvons isolées actuellement . » Quant au mode de formation, nous pensons que la cause première de l'existence des cavernes a pu être la dislocation ou la fissuration du sol . Les fractures existant une fois dans le sol, différentes causes ont sans doute contribué à la formation et à l'élargissement de ces vides ; mais il en est une qui certainement a agi bien plus efficacement que toutes les autres ; nous voulons parler de l'action dissolvante et érosive d'eaux thermales chargées d'acide carbonique . On trouve d'ailleurs dans les cavernes et les mines des traces de cette action thermale dans la configuration en chapelets, dans l'état de corrosion des surfaces, dans les dépôts anciens d'albâtre et de stalagmites qui remplissent les cavités, les fentes . De nos jours, les dépôts trèsamoindris des eaux acidules se continuent, pour ainsi dire, par la formation des stalactites et des stalagmites dont les dispositions bizarres sont, pour la plupart des hommes, un objet de si grande curiosité. Il est facile de reconnaître aux différentes lignes de niveaux et aux sillons arrondis, qu'on observe le long des parois latérales, que cette caverne a jadis servi de passage à un courant souterrain, courant qui très-probablement était formé, comme l'a dit M . Àrrault, d'une partie des eaux de la Cure ; et cela est d'autant plus probable, que le phénomène se reproduit actuellement dans une troisième grotte, appelée les Gonlettes, dont l ' ouverture, située au niveau actuel de la rivière, reçoit par infiltration une partie de ses eaux, qui vont ensuite sortir de l'autre côté de la montagne où elles font mouvoir, dit-on, un moulin. Une preuve de l'existence d'un courant rapide, à travers la grotte
