Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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I2) 14. La consommation actuelle du muriate soude , quoiqu'augmentée depuis la révolution , ne s'élevant pas à 5 oo mille quintaux par an, on a lieu de présumer qu'une quantité double mettra à
même de suffire abondamment aux salaisons et aux autres besoins de l'agriculture ; en sorte qu'il en res-
tera encore environ 500 mille quintaux pour être converti en soude, quantité bien supérieure à tout ce qui peut être consommé dans les départemens voi-
sins du Rhin, où l'on trouve les matières propres à convertir le muriate de soude en sulfate, telles
que le sulfate de fer, les pyrites, la tourbe, les mines de fer pyriteuses. ert>te,
La Consommation du muriate de soude, augmentée par la révolution , se soutiendra autant qu'on le desirera lorsque le commerce sera libre avec les puissances voisines , qui prendront tout celui à gros grains , et de bonne qualité, qu'on leur offrira; mais il faudra une attention particulière à n'en pas élever Je prix de manière à favoriser le commerce de ceux de mer venus par le Rhin, ou à encourager l'exploitation des sources faibles qui existent en Suisse et en Allemagne ; ce qui perdrait pour longtemps cette branche imporiante "de commerce.
D. Combustibles.
T 5. LA seule inquiétude que l'on piit avoir serait
de ne pas trouver le combustible nécessaire à une fabrication si étendue tant pour l'extraction du muriate de soude:que 'pour sa conversion en soude; sur quoi il faut observer qu'il n'est pas nécessaire d'établir une manufacture de soude sur les satines mêmes. Il- est vraisemblable qu'il sera plus avantageux de livrer le muriate de soude en nature. au commerce , qui se :chargera de le transporter dans les lieux où se trouvent les matières propres à opérer sa décomposition, et où il s'établira des
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manufactures de soude : ainsi la difficulté est restreinte à s'assurer du combustible nécessaire à l'exploitation des salines. L'on y consomme 'ordinairement une corde de bois , mesure de Lorraine , de 96 pieds cubes, et +3 pouces cubes, phis faible de près de*, que celle dite de roi , pour former 12 quintaux (le menu sel, et la même quantité pour 10 quintaux de gros sel , en y comprenant toutes les consommations relatives à l'établissement. Les forêts fournissent difficilement 4o,000 cordes par an ; mais on a une grande ressource dans la houille.
6. .° Il existe entre Dieuze et Château-Salins,. une tourbière immense dont on ne fait aucun usao-e et plus que suffisante pour alimenter les chaudières d'évaporation. A l'égard de la tourbe, l'un de nous a fait sonder , en 1790 , plus de 6o lieues quarrées de surface autour des trois salines , et il en a trouvé dans Io prairies , dont les principales sont celles de SaIone , de la commune de Bréhain , et du bois de Ramont, faisant, en total, environ 88 arpens. Elles peuvent fournir 126000 toises cubes de tourbes vertes , qui , diminuant d'un tiers, sont capables de donner 8+000 toises cubes de tourbes séches , prêtes à être employées ; savoir Aux environs de Dieuze, 7000 toises 'cubes, sèches ; Environs de .Moyenvic , 28000; Environs de ChâteauSalins , +9000. Total 840oo toises cubes, dont il y a , en prairies nationales , de quoi fournir z0000
toises cubes de tourbes sèches. II a levé les plans de ces prairies ; "ifs présentent l'étendue et la position respectives et approximatives de chaque
pièce, les tenons et aboutissons , les noms des propriétaires , l'épaisseur de la tourbe, sa qualité, et la quantité que l'on peut en extraire de chacune. Il remit alors son mémoire à l'administration,
Note,