Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1795-96, volume 3)

bois de corde, et qui alternent avec des lits de charbon de bois. Le tout est recouvert à l'extérieur avec la mine même, provenant du lavage: par cette opération la mine perd une partie de son poids; elle acquiert une couleur légèrement verdâtre lorsqu'elle est pure et bien calcinée; elle prend au contraire une couleur grise, et même conserve parfois une teinte jaune-rouge quand elle n'a pas subi un grand coup de feu : les morceaux mêlés d'argile et de fer se couvrent de teintes rouges et noires. On faisait chaque été en général sept feux de calcination, chacun de 200 milliers environ : chaque feu dure 14 jours, tant pour le préparer que pour l'achever: on y emploie neuf ouvrier.

[Triage de la mine calcinée] On sépare la mine calcinée en deux sortes, une première qualité et un rebut appelé troisième qualité. [Trois qualités et leur prix] On faut aussi une seconde qualité, mais ce n'est pas avec la mine que l'on extrait, c'est avec les rebuts crus ou déblais négligés pas les Espagnols. On trie ces déblais pendant l'été et on les calcine. La mine calcinée se vendait le quintal: La première qualité, qui est la plus abondante, 3 florins de change la seconde, 2 fl. 10 s. La troisième 1 fl. 4 s.

[Cendres de calcination] Les cendres de la calcination sont très recherchées : elles contiennent un mélange de cendre de bois et de poussière de calamine calcinée; on vend les cendres 18 florins la charretée. On n'a jamais cherché à dissoudre en grand la calamine et à la métalliser. Aucune fonderie n'est établie sur les lieux. [Nombre d'ouvriers] On occupait à ces travaux 50 mineurs environ, 5 laveurs et plusieurs chefs d'ateliers; [Consommation]on employait annuellement 80 cordes de bois et 144 pieds