Journal des Mines (1795-96, volume 3)
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quelquefois changé d'inclinaison par cet affaissement. Enfin , -on concevra comment les 'terres détrempées de cette faille ont altéré la nature de la houille dans leur voisinage ; comment elles ont enveloppé les extrémités fracassées des couches disrompues , et se sont intimement mêlées .avec elles ; comment ces-couches amincies et veinulées par l'ébranlement causé par cette révolution annoncent la faille à une certaine distance.. Tous les faits que nous venons de rapporter sont connus des bouilleurs, et on peut consulter là-dessus
l'ouvrage de Delius s.i ; le premier volume des Voyages Métallurgiques de Jars , page 29 I ; et les 41/17;0h-es de Morand. Quant à notre théorie,. elle se déduit naturellement de celle des filons, que Oppel avait entrevue, et que Werner a étendue et développée avec tant de sagacité et de génie. On en reconnaît maintenant l'utilité pour suivre et retrouver. les filons métalliques et nous allons faire voir, dans l'article suivant, l'application qu'on en peut faire à la recherche des veines de houille qu'une faille a fait perdre. D. Moyens de rejoindre la couche de Houille derrière une Faille régulière.
Si l'on a bien saisi la théorie que nous avons essayé de développer dans l'article précédent , , il nous semble qu'il doit se présenter à l'esprit du lecteur plusieurs moyens de retrouver la couche de houille perdue, puisqu'on doit la considérer comme
coupée par un filon. C'est faute d'avoir envisagé les failles sous ce point de vue, qu'il n'est que trop souvent arrivé qu'on n'a pas pu retrouver la houille, ou qu'on l'a retrouvée par des moyens longs 'et dispendieux. C'est
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aussi par la même raison qu'on leur a trouvé 80 et jusqu'à 20 toises d'épaisseur parce qu'on les
perçait dans le sens de leur direction. La première qui se présente est sans doute de percer la faille , et de la percer par le chtmin le plus court ; car comme eile est d'un roc souvent plus dur, et d'un travail plus coûteux , il ne faut y rester que le moins possible ; ainsi on doit la traverser PERPENDICULAIREMENT à sa direction et à son inclinaison que l'on commence par reconnaître (a ). Quelques auteurs on 'conseillé de contourner lés failles on sent que cela est impossible pour celles qui sont régulières ; c'est comme si on voulait contourner un filon. Ce travail ne peut être bon que pour certaines failles irrégulières, comme nous le verrons ci-après. Parvenu de l'autre côté de fa faille, si vous ne
retrouvez pas la veine à la même hauteur, vous jugez qu'il y a eu un déplacement, ou de la partie dont vous sortez ou de celle que vous cherchez : si celle-ci est en haut, c'est la couche dont vous sortez qui a été déplacée ; si, au contraire, elle est en bas, alors la couche dont vous sortez n'a pas bougé, tandis que l'autre a été déplacée. . (a) Comme, l'inclinaison et la direction d'un filon sont trèsessentiels à connaître, et qu'on ne s'en forme pas généralement une idée bien nette, il ne sera pas inutile d'en donner ici des définitions exactes. Pour cet effet, supposons le filon coupé par un plan horizontal. La direction est l'angle que forme la ligne d'intersection du plan et du filon avec la méridienne. L'incfinaison est l'angle du plan formé par le filon et le plan horizontal. La mesure --en est déterminée par l'ouverture de -
l'angle que font deux perpendiculaires à la ligne d'intersection du plan et du filon ; l'une est supposée tracée sur le filon, et l'autre sur le plan horizontal.